Actuellement en phase de préparation d’un schéma stratégique de développement pour la vallée de la Seine prévu pour fin janvier 2014, trois régions (Ile-de-France, Haute-Normandie et Basse-Normandie) sollicitent déjà des moyens budgétaires supplémentaires. Le développement rapide de la future ligne ferroviaire de voyageurs Paris-Normandie est au cœur des préoccupations séquanaises.
Le Comité directeur pour l'aménagement et le développement de la vallée de la Seine, composé des régions Ile-de-France et des deux Normandie (1/3 du PIB français à elles trois), a réclamé le 8 novembre à l'Etat des "moyens budgétaires supplémentaires".
"Nous attendons qu'à ce projet d'intérêt national corresponde une ambition nationale, portée par des moyens budgétaires supplémentaires et spécifiques de l'Etat", a déclaré devant la presse Nicolas Mayer-Rossignol, président PS de la région Haute-Normandie. Il n'a pas chiffré précisément les sommes attendues, indiquant qu'il s'agissait de "plusieurs milliards d'euros" pour "des projets qui s'étalent dans le temps".
Créé par décret du Premier ministre Jean-Marc Ayrault en avril dernier, le comité directeur doit élaborer un schéma stratégique d'aménagement et de développement de la vallée de la Seine pour les 20 prochaines années. Il est composé notamment des présidents des deux régions normandes et de l'Ile-de-France, du délégué interministériel à la vallée de la Seine François Philizot, rattaché à Matignon, et des préfets des trois régions.
Concurrencer les grandes régions portuaires européennes
Le comité lance une large concertation avec les collectivités territoriales (départements, communautés d'agglomérations, villes) et les instances économiques régionales, qui doit durer jusqu'à la fin de l'année. Une synthèse, qui sera la base du schéma stratégique, sera présentée fin janvier. Des groupes de travail planchent sur les filières économiques, le développement durable et la gestion de l'espace, les déplacements et les réseaux.
Les points forts de "L'Axe Seine", rebaptisé "Vallée de la Seine", sont les activités portuaires regroupées dans le GIE Haropa (Le Havre, Rouen, Paris), les industries pétrolières et pétrochimiques, les énergies renouvelables, l'automobile, l'industrie pharmaceutique et la recherche. Le territoire de la vallée de la Seine représente 7 millions d'emplois et 20 % des emplois industriels.
Les deux régions comptent notamment sur une substantielle participation de l'Etat pour la future ligne ferroviaire de voyageurs Paris-Normandie et la modernisation de la ligne Serqueux-Gisors pour créer un nouvel itinéraire fret renforçant la desserte ferroviaire du port du Havre. Ces infrastructures sont présentées comme indispensables pour soutenir la concurrence des grandes régions portuaires du nord de l'Europe (Anvers, Hambourg, Rotterdam).