Le préavis déposé le 30 avril par la CGT des services publics dénonce un « affaiblissement de la démocratie de proximité » et l’incursion des « sociétés privées » dans la gestion des services publics locaux. L’occasion pour les fonctionnaires territoriaux de réclamer aussi un « alignement par le haut des garanties et droits des agents ».
La fédération CGT des Services publics, premier syndicat dans la fonction publique territoriale, a annoncé le 30 avril avoir déposé un préavis de grève nationale pour la journée du 19 mai pour protester contre la réforme territoriale.
Dans son préavis, adressé à la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, le syndicat souligne qu'il "conteste radicalement" les réformes menées par le gouvernement concernant les collectivités territoriales. Pour la CGT, "la réforme territoriale affaiblit la démocratie de proximité, réduit les moyens consacrés au service public et porte atteinte aux conditions d'emploi et de travail des personnels".
Le point d’indice au cœur des revendications
L'organisation syndicale estime que cette réforme "s'articule autour de deux grands axes : rationaliser les personnels et leurs moyens d'exercice des missions et permettre la prise en main de nos services par des sociétés privées". La journée nationale d'action du 19 mai, qui visera aussi à défendre les libertés syndicales, "se déclinera en deux points forts d'action sur le territoire, à Paris et Lyon", explique la CGT.
L'organisation revendique notamment "des moyens financiers à la hauteur des besoins pour le service public et l'emploi public" et un "alignement par le haut des garanties et droits des agents", notamment via une revalorisation du point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires et est gelé depuis 2010.
11 000 agents impactés
Marylise Lebranchu a présenté la semaine dernière des mesures d'accompagnement pour les agents directement affectés par la réforme territoriale, avec notamment un droit à une "mutation prioritaire" pour ceux dont le poste sera supprimé.
Environ 11 000 agents seraient directement impactés par la nouvelle carte des régions et la réorganisation de l'Etat qui l'accompagne. La fonction publique territoriale emploie quelque 1,8 million d'agents.
Georges - 08/05/2015 10h:31
Avons-nous souvenir d'une prise de position positive de la CGT? Très peu. ce syndicat se lie avec le pouvoir et crie au scandale en permanence. leur double jeu est consternant, il ne parlent pas, ils aboient. ils sont contre toutes reformes par principe, même si cette dernière avantage les agents. je félicite madame la Ministre de dialoguer avec eux, c'est une forme de courage de parler avec ceux qui aiment lutter pour lutter....
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