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L'agglomération de la Roche-sur-Yon (85) a développé sur son territoire une redevance incitative pour contenir le coût de gestion des déchets collectés. Mais ne s'est pas arrêté là et y associé d'autres dispositifs incitant les habitants à davantage trier leurs déchets.
La Vendée est un territoire de prédilection pour la redevance incitative. La Roche-sur-Yon agglomération l’a mise en place en 2011. Au niveau national, c’est le deuxième plus grand territoire urbain à l’avoir adoptée, après le Grand Besançon (180 000 hab.). « La volonté était de réduire les déchets résiduels - ils sont passés de 217 kg par habitant à 160 kg entre 2008 et 2016 - et de maîtriser le coût de gestion, rappelle Anne Aubin-Sicard, vice-présidente. Pour cela, la redevance incitative, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant : il faut y associer d’autres outils pour permettre aux habitants de trier davantage. C’est ce que nous faisons avec la modernisation des déchetteries, la création de nouvelles filières de tri… » L’élue souligne l’enjeu de communication, capital, « qui ne doit pas s’essouffler dans le temps car, au bout de quelques années, on rencontre de nouveau une stagnation des tonnages d’ordures résiduelles ».
Extension des consignes de tri
Au 1er janvier 2017, l’agglomération est passée à l’extension des consignes de tri des plastiques. Elle s’est convertie au tri séparé des papiers en bornes d’apport volontaire, déjà pratiqué par les territoires voisins. Elle a mis en place un nouveau schéma de collecte (rationalisation des circuits et réorganisation du calendrier) et rénové la redevance incitative. « Avec l’extension des consignes de tri, on s’attendait à ce que les usagers sortent les bacs d’ordures résiduelles moins souvent, explique Anne Aubin-Sicard. Nous avons fait évoluer le mécanisme de la redevance incitative et la fréquence de la facturation. Après huit mois de mise en place, 60 % des usagers semblent s’orienter sur une présentation du bac toutes les trois semaines. De plus, nous avons enregistré une baisse de 11 % des ordures résiduelles collectées. »
S’agissant de l’habitat collectif, l’agglomération a déployé en zone ANRU, sur l’hypercentre et dans les écoquartiers (soit un quart environ des 12 000 foyers en habitat collectif), des colonnes d’apport volontaire enterrées avec système de badges. Le principe de facturation a changé cette année : au-delà des 26 ouvertures de trappes incluses dans le forfait de base, l’usager paye à l’accès supplémentaire.