Yannick Blanc a été missionné le 20 mars par le ministre de la Ville pour réfléchir aux contours d’une fondation destinée à financer des actions portées par les habitants et favorisant la cohésion sociale dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Le périmètre d’intervention, les financements et l’indépendance d’une telle fondation vis-à-vis des pouvoirs publics restent en effet à définir.
Préfet du Vaucluse et président de la Fonda, laboratoire d'idées du monde associatif, Yannick Blanc a été chargé par le ministre de la Ville, François Lamy, de la rédaction d’un rapport, d’ici juin, sur la possibilité de créer une « Fondation Quartiers ».
La loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février dispose en effet que le gouvernement remet au Parlement, dans les 6 mois suivant sa promulgation, un rapport sur la « possibilité de création d'une fondation destinée à mobiliser, au bénéfice des quartiers prioritaires, des financements permettant l'accompagnement d'actions et de projets présentés par leurs habitants en faveur de la cohésion sociale et dans le respect des valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité et de laïcité ».
Ce rapport « doit permettre de trouver de nouveaux modes de soutien aux associations et de développer la liberté d'action du tissu associatif vis-à-vis des pouvoirs publics, ainsi que la participation aux décisions de financement des associations, aux côtés des organismes publics et des représentants du monde économique », explique le ministre dans son communiqué du 20 mars.
Gouvernance et dotations en question
« De nombreux acteurs associatifs font appel à des fondations, sans que ces soutiens soient toujours lisibles ou connus par les porteurs de projet pâtissant d'un accès inégal à l'information et aux réseaux de financements concernés », regrette-t-il par ailleurs. Outre les missions précises de la fondation et ses modalités de fonctionnement, Yannick Blanc devra ainsi faire des propositions sur :
- les périmètres thématique et géographique d'intervention et les typologies de projets soutenus ;
- les partenaires publics et privés à associer ;
- les perspectives de montants de fonds à mobiliser (et leur répartition publics/privés) ;
- les formes juridiques envisageables (fondation hébergée ou autonome, fonds de dotation) ;
- le mode de gouvernance de la Fondation, « qui devra assurer une certaine indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics et l'association des habitants à la gestion de celle-ci », plaide le ministre.
L’idée d’une telle fondation avait été inspirée par un appel signé par plusieurs acteurs associatifs ou entrepreneuriaux investis dans les quartiers en juin 2013. La création d'une « Fondation pour l'innovation sociale » fait également partie des propositions du rapport que François Lamy a confié à Marie-Hélène Bacqué et Mohamed Mechmache sur la « citoyenneté et le pouvoir d'agir dans les quartiers populaires ».
Elisangela - 30/06/2014 17h:42
Tre8s bon document ! Tre8s inte9ressant ! Ce sujet est ercone un peu sensible parmi les enseignants et cette pre9sentation permet de de9montrer que le TBI veut le bien des profs et pas l'inverse !
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