Un homme, de droite et maire de la ville centre : portrait-robot du nouveau président d’agglo

Aurélien Hélias

63 % des agglomérations sont dirigées par la droite et le centre-droit depuis le « troisième tour » des municipales, celui des élections pour les exécutifs intercommunaux. Le rapport droite-gauche à la tête des grandes intercommunalités s’est inversé depuis la « vague » bleue des municipales de mars. Mais le président d’agglo reste le plus souvent le maire (beaucoup plus rarement la maire...) de la ville centre.

Sur les 242 présidents intercommunalités de statut urbain (communautés d’agglomération, urbaines et métropole) élus entre le deuxième tour des municipales et le 2 mai, date limite du scrutin pour les exécutifs intercommunaux, 62,8 % sont issus des formations politiques de l’opposition nationale (UMP, UDI, MoDem, divers droite…).

Soit « un rapport inverse » à celui du précédent mandat, note l’Assemblée des communautés de France (AdCF) qui a réalisé l’étude. « La gauche préserve en revanche un léger avantage au sein des futures métropoles », note-t-elle. Voire même un avantage certain puisque sur les 15 communautés urbaines ou d’agglomération appelées à devenir métropoles :

  • 9 sont détenues par la gauche (Rouen, Rennes, Grenoble, Lyon, Nantes, Strasbourg, Grenoble, Brest et Montpellier((A noter toutefois que les agglomérations de Brest et Montpellier deviendront des métropoles uniquement si leurs élus le décident))) ;
  • 4 le sont par la droite (Bordeaux, Marseille, Nice et Toulouse) ;
  • et une par un élu sans étiquette (Lille).

Le futur Grand Paris pourrait toutefois revenir à la droite.

Des présidents souvent maires de la ville centre…
L’AdCF indique par ailleurs que plus d’une agglomération sur deux (51 %) a changé de président. « Dans près d’un quart des agglomérations (23 %), ceci se traduit par un changement de sensibilité politique de la présidence, très majoritairement de la gauche vers la droite », souligne l’association d’élus.

Par ailleurs, les patrons de ces grands exécutifs intercommunaux sont :

  • à 52 % les maires de la ville centre ou principale ;
  • à 30 % des maires ou élus d’une autre commune de l’agglomération ;
  • à 18 % des adjoints ou conseillers municipaux de la ville centre ou principale.

… mais très rarement des femmes
Enfin, « la féminisation des exécutifs communautaires demeure encore faible », souligne pudiquement l’AdCF. Car c’est un euphémisme : seulement 15 des 242 agglomérations sont présidées par une femme, soit 6 % seulement…

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