Investir dans la transition énergétique
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Dans le domaine de la transition énergétique, les investissements des acteurs publics sont surreprésentés par rapport à leur poids dans l’économie, mais pour une faible rentabilité selon une étude de CDC-Climat, publiée le 21 octobre.
En 2011, la France aura investi globalement 22,2 milliards d’euros dans le financement de la transition énergétique, soit essentiellement dans « des projets tangibles((Des projets ne comprenant pas la R&D, le renforcement de capacité ou la production d’éléments tels qu’une usine pour fabriquer des panneaux solaires.)) de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) », selon l’étude de CDC-Climat, publiée le 21 octobre.
Les acteurs privés (entreprises et ménages) ont distribué environ 60% des montants soutenant les investissements liés aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. Si l’on exclut les transports, ce pourcentage passe à 75%. En effet, dans ce domaine, les collectivités locales et RFF financent des infrastructures sur leur bilan ou en capital.
Le poids des acteurs publics
Les budgets publics français, Etat et collectivités locales, représentent un montant de 4,9 milliards d’euros. Ces sommes sont dépensés sous forme de subvention (crédit d’impôts) ou de participations dans les infrastructures.
Le bâtiment en représente la plus grande partie avec 2,1 milliards d’euros, en subvention pour la rénovation énergétique et la fourniture d’énergie renouvelable. Les transports pèsent entre 1,4 milliard et 3,8 milliards d’euros. Avec 40% des dépenses (y compris les transports), le poids des acteurs publics dans les dépenses d’investissement est plus grand que dans le reste de l’économie ce qui se traduit par une surreprésentation des acteurs publics par rapport à leur poids dans l’économie.
CDC-Climat constate cependant que, si le financement par les budgets nationaux ou locaux est bien plus important en France qu’en Allemagne, c'est pour des montants finaux d’investissement plus faibles. Ce qui signifie une faible rentabilité et un effet de levier limité des politiques publiques sur les investissements privés.