Stationnement payant
© Flickr-CC-JLZimmermann
La décentralisation du stationnement payant sur voirie entre en vigueur au 1er janvier 2018. Malgré les frilosités exprimées au départ par certains élus de villes petites et moyennes, la pompe s’est bien amorcée. Sur 800 communes concernées, au moins 400 sont en ordre de marche. Et des délibérations continuent d’être adoptées chaque semaine dans les villes. Les communes touristiques, elles, ont encore quelques mois pour se préparer.
Malgré son aspect complexe et technocratique, malgré les coûts initiaux souvent engendrés par une mise à jour des horodateurs, globalement, les communes ont joué le jeu de la réforme.
Début décembre, sur 800 communes disposant de stationnement payant en voirie, au moins 400 communes avaient déjà délibéré pour fixer le montant du « forfait de post-stationnement » (FPS), selon le recensement de la Mission interministérielle de décentralisation du stationnement (MIDS) et du Groupement des autorités responsables de transport (GART). Et sur ce total de 800, on compte un certain nombre de villes touristiques dont le stationnement n’est payant qu’en été, et qui ont donc encore quelques mois pour se préparer.
Au 1er janvier prochain, donc, exit l’amende pénale à 17 euros sur tout le territoire ; bienvenue au « FPS », dont le montant est fixé librement par les communes. Les automobilistes qui n’ont pas payé leur stationnement, ou pas suffisamment, devront acquitter ce FPS. Allié à un contrôle plus efficace qu’aujourd’hui, un montant de FPS « dissuasif » doit permettre de fluidifier la circulation, lutter contre les « voitures-ventouses » et… remédier au taux de fraude au stationnement payant, qui s’élève à 65 % en moyenne en France.
D’une commune à l’autre, les stratégies varient beaucoup. « C’est bien une réforme de décentralisation, chaque ville a fait son choix », se réjouit le préfet Rouvé, délégué à la MIDS.
Comment fonctionnera le #stationnement payant sur voirie à partir du 1er janvier 2018 ? La réponse concrète via notre nouvelle infographie réalisée en partenariat avec @l_amf et la Mission interministérielle pour la décentralisation du stationnement #pédagogie #explication pic.twitter.com/Gn9bqlIjoJ
— GART (@GART_officiel) 7 décembre 2017
Large, la palette des FPS adoptés par les villes va de 10 à 60 euros. « La moyenne se situe entre 25 et 35 euros », indique le GART. Plusieurs villes ont opté pour un tarif « minoré » de FPS si l’usager paie dans les deux jours. Mais Louis Nègre, président du GART et maire de Cagnes-sur-Mer, le répète : « Seuls les fraudeurs paieront le FPS ; pour ceux qui paient leur stationnement, cela ne changera rien ! ».
Certaines métropoles ont opté pour la délégation du contrôle à une société privée : Paris, Bordeaux, Metz, Montpellier…
Une trentaine de villes sur la touche
A savoir : une trentaine de communes ont décidé de « s’extraire » de la réforme en abandonnant le stationnement payant dans leurs rues. C’est le cas de Tourcoing (Nord), Laon (Aisne) ou encore Chamonix-Mont-Blanc, en Haute-Savoie. Ces villes rendent les places gratuites, ou instaurent des zones avec « disque bleu », limitant le stationnement dans le temps.
Reste à bien communiquer auprès des usagers afin qu’ils ne soient pas surpris par les nouvelles conditions en début d’année.
melina - 11/12/2017 07h:21
nous sommes des vaches à lait; que les maires ne viennent pas se plaindre de la désertification des villes et de la désolation des commerçants au profit des grandes surfaces; ça sera le revers de la médaille
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