L'Association nationale des élus en charge du sport (ANDES) a lancé une vaste enquête auprès de ses adhérents sur la réforme des rythmes scolaires. Le 7 février 2013, elle a publié les résultats issus des 100 premières réponses.
L'enquête montre que les élus interrogés rencontrent des difficultés pour comprendre et anticiper la réforme. Ils ont donc du mal à en évaluer l'impact financier.
A partir d'évaluations précisées par les communes interrogées, l'ANDES situe ce coût dans une fourchette de 20.000 euros par an (pour une commune de 1.000 habitants) à 475.000 euros par an (pour une ville de 50.000 habitants), sans toutefois préciser le montant par élève. Quoi qu'il en soit, les élus interrogés en appellent à "une aide financière pérenne et durable" pour garantir l'égalité des territoires.
Les communes interrogées ont confirmé leur volonté d'une concertation approfondie avec les parties prenantes du dossier : Education nationale, parents d'élèves, associations sportives, etc. Ce qui, pour une partie d'entre elles, devrait se traduire par l'application des nouveaux horaires à la rentrée 2014, plutôt qu'en septembre 2013.
Elles se disent attachées au maintien d'une homogénéité sur les territoires, ce qui devrait les inciter à engager l'intercommunalité sur le dossier.
Le tissu associatif en danger ?
La réforme aura, selon les élus interrogés, de nombreuses conséquences : sur l'organisation des transports et des moyens humains, sur l'utilisation et la disponibilité des équipements sportifs municipaux. Et, craignent-ils, sur la pérennité des associations sportives et, surtout, de leurs emplois.
Certains craignent que la réforme sera un facteur supplémentaire de désertification, au détriment des communes qui ne parviendront pas à proposer une offre socioculturelle attrayante et "dépassant la notion de garderie".
Marion Esquerré
Éducation | Pearltrees - 12/02/2013 16h:12
[...] Rythmes scolaires : un sondage auprès des élus en charge du sport révèle des points oubliés des... L’enquête montre que les élus interrogés rencontrent des difficultés pour comprendre et anticiper la réforme. Ils ont donc du mal à en évaluer l’impact financier. A partir d’évaluations précisées par les communes interrogées, l’ANDES situe ce coût dans une fourchette de 20.000 euros par an (pour une commune de 1.000 habitants) à 475.000 euros par an (pour une ville de 50.000 habitants), sans toutefois préciser le montant par élève. Quoi qu’il en soit, les élus interrogés en appellent à « une aide financière pérenne et durable » pour garantir l’égalité des territoires. Si les plus grandes collectivités sont mieux informées et mieux organisées pour répondre à la réforme des rythmes scolaire initiée par l’Éducation nationale, toutes se disent inquiètes et désarmées. C’est ce qu’il ressort d’une enquête inédite que vient de rendre publique l’ Andiiss , présentée lors des 7e Journées d’étude nationales de l’association, les 6 et 7 février 2013, à Villeurbanne, en présence d’un représentant du ministère de l’Éducation nationale Effets incertains ou négatif- Ce sentiment a tendance à leur faire anticiper des effets incertains ou négatif pour les services des sports eux-mêmes (respectivement 65% et 11%) et pour les équipements sportifs (52% et 25%). Toutes signalent par exemple que le déplacement des créneaux sportifs du mercredi matin touchera en premier lieu les associations et les scolaires, avant même le grand public. [...]
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