Trente projets de l'architecte paysagiste Régis Guignard proposent une nouvelle lecture de l'urbanité.
L'architecte travaille sur le plein, le paysagiste sur le vide. Difficile de concilier les deux. Et pourtant, indispensable. Régis Guignard, architecte et paysagiste, intervient comme paysagiste aux côtés des plus grands architectes, depuis Serge Renaudie jusqu'à Christian de Portzamparc. A travers 30 projets, cet ouvrage présente la variété des interventions possibles, depuis le square de quartier jusqu'à la charte paysagère d'un département.
Sans imposer une vision unique du paysage, Régis Guignard cherche plutôt à s'insérer dans l'espace, à en révéler l'esprit, la mémoire. Le paysagiste, dont l’œuvre commence à s'épanouir au moment de la réception des travaux, est contraint de travailler avec le temps. Le temps géologique qui a créé un substrat dont il ne peut s'affranchir, le temps social qui conditionne la vision et l'usage de sa création, le temps de la nature qui fait évoluer les végétaux.
Des conditions qui doivent inciter à la modestie mais non à l'effacement. L'imaginaire, le rêve peuvent ainsi prendre possession d'une ancienne décharge (parc du Segrais, en Seine-et-Marne), d'un hôpital (hôpital Croix-Rousse à Lyon, d'un petit jardin public (square Sainte-Croix, à Paris) ou même du toit-terrasse des chais d'un grand cru (château Cheval Blanc, Saint-Emilion).
Un bel ouvrage sur la place de la nature et le bien-vivre de ses usagers.