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Les associations d'élus locaux refusent en bloc la hausse des cotisations des employeurs publics à la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales prévue dans le cadre de la réforme des retraites. Et ce, même si la Première ministre Elisabeth Borne s'est engagée à une compensation financière...
Vent de fronde face à la réforme des retraites chez les employeurs publics locaux. Ce ne sont pas moins de 11 associations d’élus ou organismes représentatifs des employeurs des fonctionnaires territoriaux (1) qui réclament en urgence une réunion avec les ministres Stanislas Guerini (fonction publique), Gabriel Attal (comptes publics) et Dominique Faure (collectivités territoriales) sur la réforme des retraites.
La raison ? La Coordination des employeurs territoriaux « constate avec stupéfaction que celui-ci comporte une augmentation du taux de cotisation des employeurs publics à la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales (CNRACL). Tant sur la forme que sur le fond, les employeurs territoriaux regrettent vivement de ne pas avoir été consultés en amont de cette mesure alors même que, début janvier, ils avaient remis au gouvernement une contribution en alertant sur les conséquences de la réforme sur les budgets des collectivités territoriales, sans préjuger de l’opinion que chaque employeur territorial peut porter sur son opportunité », déplore le collectif.
« Augmentation du taux de cotisation employeurs à la CNRACL : c'est NON. Aucune discussion sur le sujet, aucune mise à plat du système de retraite alors même que la CNRACL paie pour les autres régimes. Inacceptable », a même tancé, via twitter, le président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT), Philippe Laurent.
Des dépenses de fonctionnement déjà bien en tension
Leur courroux est d’autant plus important que les associations d’élus mettent en avant depuis plusieurs mois l’augmentation soudaine et importante de leurs dépenses de fonctionnement du fait de l’explosion des prix de l’énergie et, s’agissant plus particulièrement des dépenses de personnels, du relèvement du point d’indice au 1er juillet dernier et autres mesures catégorielles.
« Suite au courrier transmis le 25 janvier 2023 par la Première ministre Elisabeth Borne aux associations d’élus s’engageant à compenser cette augmentation, la Coordination informe le gouvernement de son opposition à l’augmentation de cette cotisation et demande qu’en préalable à toute discussion sur l’équilibre financier de la CNRACL, il puisse y avoir une mise à plat du système de retraites des employeurs territoriaux compte tenu notamment de la part croissante d’emplois contractuels dans les collectivités », conclut la coordination des employeurs publics territoriaux qui ne se satisfait pas de la promesse de Matignon.