L'Hospitalet-près-l'Andorre
© Mireille Grumberg
Le petit village de l’Hospitalet-près-L’Andorre va accueillir cet été six mères de famille en difficulté et leurs neuf enfants. Leur accompagnement social a été pensé pour servir également les habitants du territoire. Une manière de redonner vie au village et à son école. Enfant du pays, Arnaud Diaz, 43 ans, est devenu maire en 2008. En plus de son mandat, il exerce comme chargé de communication et de développement dans une association culturelle locale. La Maison des cimes est un projet qu’il porte depuis 2012.
«L’idée est venue alors que nous discutions de manière informelle avec les institutrices de L’Hospitalet et de Mérens [les villages sont en regroupement pédagogique - ndlr] sur l’avenir de nos écoles. Elles nous ont dit : “Nous avons de vrais atouts, notamment en termes d’entraide et de soutien à la parentalité. Il faudrait finalement réussir à professionnaliser ce savoir-faire”», raconte Arnaud Diaz, le maire de l’Hospitalet-près-L’Andorre. Nous sommes alors en 2012 et le projet de Maison des cimes, maison pour mères en difficulté, vient de naître.
L’Etat fait le mur. Le petit village de montagne formalise son projet en mettant en avant ses « avantages » : solidarité entre habitants, école de proximité avec des institutrices expérimentées et engagées, et possibilité d’emplois dans les stations de ski environnantes. La commune embauche une chargée de mission qui « fait le tour » des professionnels du secteur social. « Leurs retours nous ont été très utiles, pour faire évoluer le projet, détaille Arnaud Diaz. Nous nous sommes par exemple rendu compte qu’il y avait aussi de l’intérêt à ouvrir la maison sur le territoire pour pallier l’absence de certains services publics, avec la création d’ateliers sur la recherche d’emploi. » « Si au niveau local, on nous regardait avec inquiétude mais bienveillance, au niveau des services déconcentrés de l’État, par contre, on a fait face un mur », souffle le maire qui reconnaît que ce projet ne « rentre dans aucune case ». Celui-ci ne se décourage pas pour autant et finit même par obtenir le sésame de Paris, qui ouvre la porte des financements.
Aides croisées. Les travaux pour réhabiliter deux maisons ont commencé en novembre 2018 et devraient s’achever avant l’été, juste à temps pour accueillir les six premières pensionnaires et leurs neuf enfants. « C’est surtout l’engagement pour le budget de fonctionnement [140 000 euros par an - ndlr] qui a été le plus compliqué à gérer », détaille Arnaud Diaz, qui a donc décroché des aides croisées, notamment de l’État pour une durée de 3 ans. « Nous allons avoir une association qui va piloter notre maison et deux travailleurs sociaux pour accompagner ces mères. (…) Notre but est d’expérimenter quelque chose de singulier qui puisse être dupliqué dans d’autres territoires ruraux », conclut-il.
Jennifer Young - 30/08/2019 19h:10
I am in full support of this project, I myself was a'One parent family' when my daughter only four years old. These women need support and help so they can build their lives again on what is a very difficult journey especially with children to bring up. I welcome them and their families and hope everyone feels the same as me.Finally, I think the Village is a perfect habitat for these families and wish them all the very best and hope that their time in L'hospitalet Will be a happy and safe place for them to rebuild their lives.Kind regards Jenny
Répondre au commentaire | Signaler un abus