A l'issue d'une réunion, le 12 mai 2011, consacrée à la gestion intégrée des risques d'inondation, le Conseil européen a encouragé "une approche commune des opérations de gestion des inondations pour les équipes et modules de protection civile participant aux opérations bilatérales ou internationales en cas de catastrophe internationale ou de grande ampleur".
Dans ses conclusions, le Conseil invite la Commission européenne à "promouvoir l'utilisation des ressources financières adéquates, dans le cadre des fonds pertinents de l'UE, pour des investissements d'infrastructure et des investissements non structurels dans des mesures de protection destinées à réduire au minimum les risques d'inondation et reflétant les priorités en matière de gestion intégrée des inondations".
La Commission européenne avait versé à la France, le 26 janvier 2011, via le Fonds de solidarité de l'Union européenne (FSUE), une subvention de 35,6 millions d'euros en faveur des victimes de la tempête Xynthia. Cette subvention contribue au financement de mesures déjà réalisées, notamment la remise en état des infrastructures de base, les dispositifs d'hébergement provisoire, les interventions des services de secours et le nettoyage des zones sinistrées,.
Dès le lendemain de la catastrophe, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, s'était rendu à Bruxelles pour demander une aide financière. Six mois plus tard, la Commission avait proposé de débloquer des fonds, proposition validée par les eurodéputés le 14 décembre 2010.
En mars 2010, les députés européens avaient souligné la fréquence croissante des catastrophes liées aux phénomènes météorologiques et plaidé en faveur de l'utilisation du Fonds de solidarité européen (FSUE) pour les Etats victimes de la tempête Xynthia et des inondations à Madère (Portugal). Une résolution a été adoptée en ce sens le 11 mars.
Les députés européens ont insisté sur les «répercussions économiques et sociales à long terme » et appelé «les autorités nationales, régionales et locales» à «s'attacher prioritairement à la mise en place de politiques de prévention efficaces et être plus attentives à l'existence d'une législation et de pratiques adéquates en matière d'affectation des sols, de gestion de l'eau et de gestion efficace des risques, en ce qui concerne, entre autres, la construction urbaine sur le front de mer et la réalisation de digues, ainsi que dans les domaines de l'agriculture et de la sylviculture».
Les fonds octroyés aux Etats victimes de catastrophes naturelles par le FSUE ont vocation à couvrir les frais d'action d'urgence.