Pourquoi l’heure est aux confinements locaux

Aurélien Hélias
Pourquoi l’heure est aux confinements locaux

La promenade des Anglais à Nice

© Adobe Stock

Nice (photo) devient la ville test en matière de restrictions. Durant ces deux prochains week-ends, le littoral niçois passe en confinement local pour stopper la flambée de l’épidémie de Covid-19 et de son variant. La Moselle et Dunkerque, également très touchées par la pandémie, réclament des mesures similaires.

C’est une première. Nice ainsi que les villes de l’aire urbaine littorale qui s’étale de Menton à Théoule-sur-Mer vont se voir appliquer un « confinement partiel » les deux week-end prochains. L’annonce a été faite par le préfet des Alpes-Maritimes lundi 22 février lors d’une conférence de presse.

D’autres mesures de restriction sont mises en place pour endiguer l’épidémie qui progresse à un niveau inquiétant dans ce département limitrophe de l’Italie : déplacements interdits sauf dérogation (courses, rendez-vous chez le médecin, promenades limitées à une heure dans un rayon de 5 km autour du domicile…), fermeture des commerces et des galeries marchandes de plus de 5 000 mètres carrés, à l’exception des commerces alimentaires et des pharmacies ou encore port du masque obligatoire « dans toutes les zones à forte fréquentation ».

Soutien du maire Christian Estrosi

Ces annonces étaient attendues. En visite à Nice samedi 20 février, le ministre de la santé, Olivier Véran, avait demandé au préfet et aux élus du département de mener une concertation pour « prendre les mesures complémentaires allant d’un couvre-feu renforcé à un confinement local le week-end pour endiguer l’épidémie ». Les chiffres sont, il est vrai, particulièrement inquiétants avec plus de 700 cas positifs pour 100 000 habitants, un taux trois fois supérieur à la moyenne nationale.

Lundi, c’est donc avec soulagement que les élus des Alpes-Maritimes ont accueilli ces mesures, et en premier lieu le confinement partiel. Christian Estrosi, maire de Nice, président de la Métropole Nice Côte d’Azur et président délégué de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a tenu à « saluer la mise en place de ces mesures qui vont dans le sens que je souhaitais ».

L’appel du maire de Dunkerque

Au gouvernement, mais aussi dans les territoires, ce test grandeur nature est regardé de près. Car ce mardi 23 février, sur France Info, le professeur Olivier Guérin, membre du Conseil scientifique et professeur de gériatrie au CHU de Nice, ne s’en est pas caché : « il est possible que le modèle des Alpes-Maritimes puisse être reproduit ailleurs », notamment à Dunkerque (Nord) ou en Moselle où les indicateurs épidémiologiques se sont également dégradés dans ces deux régions. Inquiet, Patrice Vergriete, le maire (DVG) de Dunkerque, a dès lundi soir sollicité un rendez-vous en urgence avec le Premier ministre « pour examiner la situation sanitaire ».

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