Patrick Ollier élu premier président de la métropole du Grand Paris

Aurélien Hélias
Patrick Ollier élu premier président de la métropole du Grand Paris

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© Ville de Rueil-Malmaison

Le député (Les Républicains) des Hauts-de-Seine a été élu le 22 janvier à la tête de la métropole francilienne avec l'appui de la gauche parisienne avec qui un pacte de gouvernance avait été scellé. La maire de Paris Anne Hidalgo est première vice-présidente. Patrick Ollier promet une métropole « stratège et de proximité sans être source de compétition et de conflits avec aucune autre collectivité ».

L'élection était jouée d'avance depuis que la gauche francilienne avait pris fait et cause pour le candidat Les Républicains, à la suite de la négociation d’un pacte de gouvernance : Patrick Ollier, député-maire de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) a été élu le 22 janvier président de la métropole du Grand Paris au Palais d’Iéna, habituel siège du Conseil économique, social et environnemental.

Seul candidat, il a recueilli 192 voix sur 204 exprimés, la MGP accueillant 209 conseillers.

Dans premier discours de patron de la MGP, Patrick Ollier a insisté sur la difficile gouvernance territoriale qui l’attend, tout en promettant que la métropole n’aurait pas « des pieds d’argile » et qu'il défendrait "chacun des 12 territoires et chacune des 131 communes" la composant.

La région rappelle son opposition frontale au projet

Le président de la communauté d’agglomération du Mont-Valérien depuis 2015 sait notamment qu’il lui faudra gouverner le territoire aux côtés d’une région qui remet régulièrement en cause l’intérêt même de cette métropole, via sa nouvelle présidente Valérie Pécresse.

La faute à « une organisation territoriale d'une rare complexité que leur a léguée [ndlr : aux élus] le gouvernement », n’a ainsi pas manqué de réagir, en guise de félicitations au nouvel exécutif, le vice-président du conseil régional d'Ile-de-France, en charge du Grand Paris, Didier Bariani.

En cause pour le nouvel exécutif de la région Ile-de-France, la superposition de « cinq niveaux d'administration locale : commune, établissements publics territoriaux, département, métropole et région. Cette multiplicité des niveaux de gouvernance, l'évolutivité programmée du périmètre de la MGP, les remises en cause permanentes des contextes institutionnels vont rendre très difficile pour les investisseurs l'identification des interlocuteurs capables de sécuriser leurs choix alors que la région parisienne a besoin d'investissements importants », regrette-t-il.

Anne Hidalgo portera une candidature métropolitaine aux JO

Alliée de circonstance du nouveau président de la MGP, la maire de Paris n’a pas caché sa satisfaction d’avoir obtenu ce pacte de gouvernance lui permettant d’être élue première vice-présidente de la métropole. Anne Hidalgo a salué le du choix d’une « gouvernance partagée, respectueuse de chaque territoire et de chaque sensibilité politique ».

A noter que la maire de Paris devrait, au sein de la MGP, porter dans ce même esprit de partage la candidature parisienne aux JO de 2024. « C'est le sens que je veux donner à la candidature aux Jeux olympiques et paralympiques 2024, qui nouera le destin de Paris à celui de la Seine-Saint-Denis, c'est le sens des projets comme la Villa Médicis à Clichy-sous-Bois, de la Cité de la gastronomie dans le Val-de-Marne, ou encore de l'Arc de l'innovation », a-t-elle développé.

20 vice-présidences politiquement réparties

Les autres 19 vice-présidences ont été elles aussi ouvertes aux différentes formations politiques dans une répartition semblable aux rapports de force électoraux.

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