Pascal Coste
© Wikimedia-CC-Beynat2012
Ils sont 13 présidents de conseil départemental à avoir été nommés le 10 juin à la tête d’une commission thématique à l’ADF, dans la foulée du changement de majorité de l’association désormais présidée par Dominique Bussereau. Chaque jour, Le Courrier des maires vous fait découvrir le profil d'un de ces élus, ses réalisations locales et ses prises de position dans le champ de compétence attribué et les enjeux à relever dans le contexte financier et institutionnel issu notamment de la loi Notre. Aujourd’hui, le président de la commission Nouvelle ruralité : Pascal Coste (Corrèze).
« La ruralité s’est exprimée au travers des urnes, lors des élections départementales. (...) Qui demain relaiera les difficultés de la ruralité et sera porteur d’innovations, de réponses nouvelles pour les territoires ? Le conseil départemental. Qui sera l’animateur du bien vivre ensemble ? Le conseil départemental. Qui sera le défenseur de notre arrière-pays dans cette nouvelle grande région ? Le conseil départemental. Qui sera le garant de nos communes, le ciment de nos intercommunalités grandissantes et de l’équilibre territorial ? Le conseil départemental ».
Pour son discours d’investiture le 2 avril, le tombeur du PS en Corrèze Pascal Coste n’ pas hésité à utiliser la répétition comme figure de style pour mieux faire passer son message : le département est fait pour durer, et en premier lieu pour défendre les territoires ruraux.
Davantage de péréquation pour les territoires ruraux
Une défense que l’ancien maire de Beynat souhaite notamment axer sur les ressources financières octroyées à ces territoires. Alors que le conseil départemental met en avant une baisse globale de 6,8 millions d’euros de l’Etat depuis 2012, Pascal Coste dit vouloir « une péréquation nationale plus juste, prenant en compte les difficultés des départements ruraux » et veut« porter cette parole auprès de l’association des départements de France ».
Récemment, le patron de l’exécutif corrézien s’est exprimé au nom de l’ADF sur la crise agricole actuelle rencontrée par les producteurs de viande et de lait, dénonçant assez durement les réponses « insuffisantes » et de « très court terme » apportées ces derniers jours par le gouvernement.
« Pourtant des initiatives concrètes peuvent et ont d’ores et déjà été mises en place localement afin d’aider et d’accompagner nos agriculteurs, évoque-t-il. Certains départements, à l’image de la Mayenne, se sont ainsi engagés dans des démarches de grande ampleur visant à assurer un approvisionnement de leurs restaurants scolaires par des produits 100% d’origine française et d’origine locale pour près de 50%. Le développement de circuits courts, la valorisation des produits « bio » ou la responsabilisation des consommateurs sont autant de réponses locales à des problématiques globales », plaide-t-il.
Intégrer le périurbain à la réflexion
S’agissant des autres dossiers dont aura à sa se saisir sa commission (enjeux propres du développement de la ruralité, liens zones rurales, périurbaines et urbaines), le nouveau patron de l’exécutif pourra s’appuyer sur le rapport sur les nouvelles ruralités rendu au précédent président de l’ADF par quatre anciens présidents de conseils départementaux et sur les conclusions du dernier comité interministériel aux ruralités.