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La parité progresse élections après élections, mais la place des femmes en politique reste un combat d'actualité. Pour le mener à bien, la start-up EluesLocales.fr organise la sixième édition des "Journées nationales des femmes élues", les 24 et 25 novembre prochains à Paris. Avant de se délocaliser à Toulouse, Nantes, Bordeaux et Lyon, courant 2018, pour quatre journées régionales.
Il y a du mieux. C’est incontestable. Pour preuve: le taux de féminisation de l’Assemblée nationale a encore battu un nouveau record en 2017, atteignant près de 40% de députées contre seulement un quart sous la précédente législature. Mais les féministes ne doivent pas se faire d’illusions : les récents progrès enregistrés en termes de parité ne sont pas tant liés à une soudaine prise de conscience de la part des responsables politiques qu’à un objectif de mise en conformité avec les lois.
Communes : 48% de femmes élues et trois fois moins de maires
Ils ont d’ailleurs rarement été synonymes de renforcement de leurs pouvoirs dans l’organigramme et la gouvernance des institutions, a successivement rappelé l’INSEE puis le Haut comité à l’égalité entre les femmes et les hommes. Un constat également partagé par la start-up Elueslocales.fr. Principalement arrivées en politique grâce aux quotas et aux nouvelles règles paritaires, les femmes élues participent activement à l’actuel renouvellement de la vie politique, se félicite cette entreprise sociale : en effet, elles sont « plus jeunes et plus fréquemment issues du secteur privé » que leurs homologues masculins. Et pourtant, « le plafond de verre persiste. »
Si 48% des élus étaient des femmes, en 2015, dans les communes de plus de 1000 habitants, seules 15% d’entre elles portaient l’écharpe de maire. Au point que certaines élues en arrivent même à se sentir illégitimes dans ce monde encore très masculin : il n’est pas rare d’entendre des femmes se plaindre d’avoir « été élue par erreur », « par hasard » ou bien encore « je suis un quota » relate Elueslocales.fr, qui a pu recueillir leurs paroles. Qu’à cela n’en tienne, cette start-up organise les 24 et 25 novembre prochain à Paris la 6ème édition des « Journées nationales des femmes élues. »
Journées nationales et bientôt décentralisées
Objectif ? Rééditer la performance de l’année dernière où elles avaient réuni « un demi-millier » de femmes élues. L’occasion, pour elles, d’échanger sur la place des femmes en politique mais aussi d’approfondir leurs connaissances sur divers sujets d’actualité liés à leur mandat : la France à deux vitesses et les interactions entre communes rurales et métropoles, désertification et revitalisation des centres-villes, innovation territoriale, approvisionnement en produits 100% bio dans les cantines scolaires, mobilisation des jeunes, dialogue avec les citoyens, etc. Des ateliers sur la « prise de parole en public » ou les moyens de « s’affirmer en politique » seront également organisés.
A noter que, pour la première fois, ces journées nationales seront décentralisées à partir de 2018. Toulouse accueillera la « Journée des femmes élues » le 29 mars, Nantes le 17 avril, Bordeaux le 1er juin, Lyon le 22 juin ainsi que Strasbourg le 21 septembre. Le réseau EluesLocales.fr espère y accueillir « entre 100 et 200 élues de leur région, ainsi que des personnalités politiques, experts, coache et personnes au parcours inspirant. » A vos agendas !