Le ministre de la Santé Olivier Véran le 12 janvier au Sénat
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Alors que l'exécutif travaille à un déconfinement progressif qui débuterai mi-mai si les chiffres de l'épidémie continuent de s'améliorer, le ministre de la Santé a confirmé dans une interview au Télégramme l'intention déjà évoquée par Emmanuel Macron de déconfiner progressivement et région par région.
Abandonnées le 31 mars face à l'importante résurgence de l'épidémie de Covid-19 sur une bonne partie du territoire, les mesures territorialisées pourraient-elles refaire surface à l'occasion du prochain déconfinement progressif qu'Emmanuel Macron annonce pour la mi-mai ? C'est du moins ce qu'indique Olivier Véran dans une interview donnée au Télégramme mardi 20 avril. "Je suis ouvert à l'idée d'une approche territoire par territoire dans la levée des mesures de freinage, comme j'y était favorable lors de leur mise en place", indique le ministre de la Santé au quotidien breton. "Lorsqu'on envisage de lever un certain nombre de contraintes, il faut regarder la situation épidémique dans chaque territoire, la situation hospitalière et, de façon générale, le niveau de saturation des hôpitaux en France", poursuit-il.
Déconfiner région par région
Olivier Véran confirme par ailleurs le calendrier annoncé le 31 mars par le chef de l'Etat : réouverture des écoles en présentiel le 26 avril et le 3 mai pour les collèges et lycées. "Et nous pourrons envisager ensuite un certain nombre d'allégements des mesures à partir de mi-mai", évoque-t-il.
Ces allègements, territorialisés en fonction de la prévalence du virus, les élus locaux les avaient réclamés lors de leur visioconférence avec Emmanuel Macron quelques jours plus tôt, jeudi 15 avril, alors que la barre des 100 000 morts du coronavirus était officialisée. Une demande à laquelle le chef de l'Etat avait accédé en préconisant lui aussi un déconfinement progressif et territorialisé, région par région ou département par département. L'exécutif travaillerait déjà sur une réouverture des terrasses et de lieux culturels en premier lieu.
Reste que ce déconfinement partiel ne sera possible que si les chiffres de l'épidémie s'améliorent. Au Gouvernement, les dernières statistiques sont jugés encourageantes, avec un passage de 40 000 cas quotidiens de Covid-19 repérés à 33 000 en moyenne, même si "cette diminution reste fragile", nuance Olivier Véran.