La conviction de peser sur une majorité des politiques qu’ils sont appelés à mener : c’est d’abord ce qui ressort lorsqu’on interroge les maires sur le fruit qu’ils pensent retirer de leur action à venir.
L’aménagement et la gestion de la commune et de son patrimoine figurent en bonne place, à plus de 90%, comme en 2013.
Derrière ces deux secteurs, on retrouve diverses politiques liées à la gestion locale de proximité et au social pour lesquelles entre 75% et 84% des maires pensent que leur action sera déterminante : démocratie locale, cohésion sociale, action sociale et attrait économique territorial.
A noter : la progression par rapport à 2013 de l’influence sur la cohésion sociale (+8 points) et la démocratie locale (+10 points), le renforcement de cette dernière étant largement porté par l’enthousiasme des nouveaux élus (87%).
Quelques doutes
En queue de peloton, trois domaines dans lesquels une forte proportion d’élus doutent de leurs pouvoir d’influence : le développement des services publics (30%), le maintien de l’ordre public (33%) et enfin l’emploi, seule politique où les pessimistes l’emportent à 52%. La volonté d’agir pour rendre plus attractif économiquement le territoire ne génère qu’un optimisme relatif en matière d’emploi.
Hormis sur le renforcement de la démocratie locale, les élus entamant leur 2e mandat ou plus sont toujours plus confiants (de 1 à 5 points) que les primo-élus.
L’écart atteint même plus 12 points s’agissant du maintien de l’ordre public, à croire que les nouveaux maires font davantage confiance en la matière à l’Etat.
Dans les domaines suivants, pensez-vous que votre action sera déterminante ? (en %)
La réaction de Claude Descamps, maire de Prayssac (2 500 habitants, Lot)
« Un fonctionnement a minima pendant 3 à 4 ans »
« Ma priorité porte sur les finances et notre capacité à investir. La commune est très endettée avec une fiscalité dans la moyenne haute et les banques ne nous prêtent plus. Pour boucler le budget, il nous a fallu trouver 44 000 euros supplémentaires : 26 000 euros pour les rythmes scolaires et 18 000 euros de DGF en moins. Je vais chercher à optimiser les dépenses d’énergie, à faire le maximum d’entretien et maintenance en interne. Nous n’investirons que dans l’entretien des trottoirs, réclamés par la population, en majorité des retraités. La commune fonctionnera a minima pendant 3 à 4 ans. »