Notre-Dame de Paris : les collectivités veulent contribuer financièrement à la reconstruction

Aurélien Hélias
2 commentaires

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UDSON - 10/05/2019 18h:15

Et bien, MALHEUREUSEMENT ce n’est pas le cas chez nous !!! M.JY BOire maire de Perreux et son conseil « préfère attribuer les 3000 € pour la construction d’une école au Bénin » Je n'ai rien contre cette école mais Notre-Dame est le symbole fort des français et cette mobilisation doit être nationale et pas déguisée d'une manière ou d'une autre. cf article du Pays Roannais de cette semaine, page Perreux.

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BernardCC - 14/05/2019 13h:25

Qu'en est-il de la légalité de ces dons pour les collectivités locales qui ne bénéficient pas de la clause de compétence générale ? Elles ne peuvent intervenir financièrement que dans les domaines de compétences qui leurs sont attribués. Serait-il possible d'avoir une réponse sur ce sujet ? Cordialement.

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Notre-Dame de Paris : les collectivités veulent contribuer financièrement à la reconstruction

La cathédrale Notre-dame de Paris, avant l'incendie du 15 avril 2019 ayant ravagé la toiture et détruit la flèche

© Adobe /Jphoto4956

Communes, départements ou régions ; d'Ile-de-France ou de l'autre bout de l'Hexagone : de nombreuses collectivités locales ont d'ores-et-déjà annoncé vouloir participer financièrement à la reconstruction de la cathédrale victime d'un gigantesque incendie lundi 15 avril. La Fondation du Patrimoine lance une souscription nationale.

[Actualisé au 19 avril]

L'émotion suscitée par le gigantesque incendie ayant touché Notre-Dame de Paris, détruisant la flèche de la cathédrale parisienne et la charpente en bois, s'est vite accompagné d'un vaste mouvement pour contribuer financièrement à la reconstruction à venir de l'édifice. Invitée de France Inter ce matin, la maire de Paris a évoqué la tenue prochaine d'une "conférence internationale des donateurs » en vue de la reconstruction et la mobilisation du fonds de dotation créé en 2014 par la ville pour le patrimoine de Paris. Celui-ci sera "bien sûr mobilisé pour lever [des fonds] auprès des mécènes avec lesquels [Paris] travaille habituellement ».

Dans la foulée, Anne Hidalgo annonçait le déblocage de 50 millions d'euros pour la restauration future.

Les communes franciliennes déjà mobilisées

Reste que la mobilisation financière pour cette reconstruction qui s'annonce aussi longue que coûteuse n'est pas uniquement le fait de la capitale. Dès le 15 avril au matin, plusieurs collectivités annonçaient leur volonté d'apporter leur écot. Président (LR) de la métropole du Grand Paris, Patrick Ollier a proposé que la MGP centralise les dons que décideraient d'effectuer les conseils municipaux des 131 communes du Grand Paris.

Déjà, le maire (divers gauche) de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), François Asensi, a indiqué qu'il proposerait jeudi 18 avril au conseil municipal "de prendre une délibération pour contribuer financièrement aux prochains travaux". Dans le Val d'Oise, le maire (LR) d'Ermont Hugues Portelli demandera lors du prochain conseil municipal de juin « de verser un euro par habitant, soit 30 000 euros à la souscription nationale mise en place suite à l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris".

La région Ile-de-France dit vouloir débloquer pas moins de dix millions d'euros.

A l'autre bout de la France, d'autres initiatives de soutien financier

Plus étonnant : des collectivités non-franciliennes ont elles aussi annoncé leur souhait de participer au financement de la restauration. C'est le cas notamment, en Occitanie, de la ville de Toulouse dirigée par jean-Luc Moudenc (LR) et du département de Haute-Garonne présidé par Georges Méric (PS), qui, conjointement, veulent apporter un million d'euros, selon France bleu Occitanie.

La région ne serait pas en reste puisque sa présidente (PS) Carole Delga proposera aux élus régionaux réunis en commission permanente vendredi 19 avril "une aide exceptionnelle d'un million et demi d'euros. Cette cathédrale parle aux catholiques, aux Parisiens mais pas seulement. Elle concerne tous les habitants de notre pays et au-delà. Elle touche à l'histoire de la foi autant qu'à l'histoire de l'art, à l'histoire politique d'une Nation comme à l'universel", a-t-elle justifié par communiqué.

D'autres régions ont depuis annoncé leur volonté de participer financièrement : Auvergne-Rhône-Alpes (2 millions d’euros),  et les Régions Bretagne, Centre-Val de Loire et Grand Est qui "voteront elles aussi des aides financières lors de leurs prochaines réunions", précise Régions de France. Jusqu’à la Réunion qui votera bientôt "une aide exceptionnelle".

Les associations d'élus locaux appellent à participer à la souscription

Quant aux associations d'élus, elles soutiennent largement la souscription nationale lancée par la Fondation du patrimoine aux premières heures du mardi 16 avril. Parmi elles, Villes de France, association fondatrice du Réseau des Villes-Cathédrales de France : "l’heure est à la reconstruction et à l’union des français autour de ce symbole. La centaine de maires du réseau soutiennent dès à présent ce grand projet national de restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, joyau de l'art gothique", a réagi la présidente de l'assocation et maire (LR) de Beauvais, Caroline Cayeux. Un appui également apporté par les petites villes (APVF), qui "invitent les communes désireuses d’exprimer concrètement leur solidarité à transmettre leurs dons à la Fondation du patrimoine".

Quant à l'AMF, elle invite les communes à participer à la souscription et met à disposition des conseils municipaux un modèle de délibération.

"Quand l’impensable devient cauchemar absolu et affecte chacune des communes de France dont on sait l’attachement sentimental et patrimonial à leur église, Notre-Dame de Paris devient Notre-Dame de France", a pour sa part réagi sur son compte twitter le président de l'association des maires ruraux de France (AMRF), Vanik Berberian.

Des dons directs, non considérés comme dépenses de fonctionnement

Enfin, l'Assemblée des départements de France annonçait mercredi qu'elle avait obtenu du ministre de la Culture, Franck Riester, la création d’un fonds de concours destiné aux collectivités pour témoigner de leur solidarité, leur permettant ainsi de transférer les aides directement sans passer par la Fondation de France ou une autre fondation.

Autre satisfaction affichée par l'ADF : les dons des départements - plusieurs dizaines d'entre eux se sont engagés dans ce sens -  comme de toutes les collectivités seront considérés comme des dépenses d'investissement, et non de fonctionnement, alors que ces dernières sont limitées à +1,2 % par an pour les plus grandes des collectivités.

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