Le Parti communiste français (PCF) entend défendre « le maillage unique des 36 000 communes de France » qui est « l’objet d’attaques répétées comme le traduisent les projets de réforme territoriale du gouvernement », assimilés à « trois actes de centralisation ».
Dans une Résolution sur les élections municipales 2014, adoptée lors de son Conseil national des 25 et 26 mai 2013, sur la base du rapport de Pascal Savoldelli, délégué aux élections, le Parti communiste français (PCF) estime que le scrutin de mars prochain sera marqué « par un véritable affrontement entre les valeurs de partage, de solidarité, d'égalité et d'intérêt général et celles de l’égoïsme, du repli identitaire, du sécuritaire, de l'exclusion et du chacun pour soi. Elles seront marquées par un véritable affrontement sur l'enjeu des services publics, de la fiscalité ».
Dans ce contexte, le PCF ambitionne de « renforcer le large réseau d'élus communistes et du Front de gauche qui est déjà le troisième du pays » et mise sur « le changement du mode de scrutin dans les communes de 1 000 à 3 500 habitants » (ndlr : scrutin de liste introduit par la loi du 17 mai 2013) qui « offre une opportunité nouvelle de gagner des élus ».
Dans son rapport, Pascal Savoldelli rappelle qu’« en 2008, notre parti avait perdu 247 communes dont 4 de plus de 50 000 habitants (Calais, Montreuil, Aubervilliers, Marseille 8e secteur), 35 villes de plus de 3 500 habitants. Nous avions gagné 130 villes, dont 33 de plus de 3 500 habitants. Tout le monde se rappelle et a compris que le solde n’est pas globalement positif ! » En 2014, « lors d'un premier échange avec les fédérations, nous avons déjà l’ambition de conquérir 38 communes de plus de 3 500 habitants dont Calais, Le Havre, Montreuil, Aubervilliers, pour ne citer que les plus grandes en termes de population », indique le délégué aux élections.
Outre le renforcement de son ancrage local, les municipales de mars 2014 seront l’occasion pour le PCF de défendre « le maillage unique des 36 000 communes de France » qui est « l’objet d’attaques répétées comme le traduisent les projets de réforme territoriale du gouvernement » assimilés à « trois actes de centralisation ». La campagne pour les municipales 2014 sera donc l’occasion pour lui de « défendre » la commune qui est « un lieu de résistance privilégiée aux politiques d’austérité ».
Mobilisation en trois étapes
Le PCF se mobilisera en trois temps :
– de « juin à septembre » : mise en œuvre de la « stratégie d’union et de rassemblement à gauche » et « bilan de la municipalité et de nos élus ». En juin, le PCF désignera « par un vote souverain, dans les villes à direction communiste, le ou la camarade qui conduira la liste ». Dans les autres situations, il s'agira de désigner le ou la « citoyen, citoyenne, délégué-e local-e investi-e par notre parti pour conduire la bataille des communistes ». « Nous veillerons également au respect de la parité parmi eux. »
– « octobre-novembre-début décembre » : « construction du projet local, des éléments programmatiques et de la composition des listes, avec la tenue d’assises, d’ateliers, d’États généraux ».
– « janvier-mars » : « la campagne, appels à voter, points de rencontres, portes à portes, banquets, meeting… ».
Concernant les élections européennes, Le PCF organisera à l’automne une convention nationale sur ses propositions dans l’optique du scrutin qui se déroulera du 22 au 25 mai 2014.
