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« Applaudimètre des barons locaux nourrissant des ambitions élyséennes », « course de petits chevaux », « focalisation sur les grandes collectivités et les petites phrases »… C’est peu dire que les maires, présidents d’agglo ou conseillers régionaux n’ont toujours pas digéré le traitement journalistique – jugé « superficiel » - des dernières élections locales. Evitant les facilités convenues et prenant soin de ne pas tomber dans la démagogie, ils développent à voix haute une vision critique des médias : course à l’audience, fait-diversification, parisianisme, politicailleries, etc.
Les élus de terrain, qui ne cachent plus leur amertume vis-à-vis des journalistes politiques de la presse grand public, portent des griefs somme toute légitimes en démocratie. Qu’en sera-t-il à l’issue des campagnes pour les prochaines élections présidentielle et législatives ? Les journalistes retrouveront-ils un tant soit peu de crédit à leurs yeux, après être allés prendre le pouls des citoyens ou ne serait-ce que de leurs représentants ? Ou les insuffisances entrevues récemment dans les médias se répèteront-elles de nouveau en 2022 ? S’il est trop tôt pour répondre de façon définitive à ces questions, les élus doivent s’attendre à une bataille de longue haleine dans un espace politico-médiatique saturé, en proie à de profonds bouleversements économiques.