Comme Claudy Lebreton (ADF), Martin Malvy, président de l’Association des petites villes de France, souhaite un "pacte de confiance" entre les élus et l'Etat, recentré sur ses missions régaliennes et présent à leurs côtés dans les territoires. Au-delà de la concertation, ils attendent des actes. Entretien.
"Nous devons aboutir à un pacte de confiance avec l’Etat"
Le Courrierdesmaires.fr : Dans quel état d’esprit abordez-vous la nouvelle étape de la décentralisation ?
Martin Malvy. Un état d’esprit ouvert et combatif, comme toujours. En espérant que la concertation soit mieux assurée que par le passé. L’APVF a été la première association d’élus à proposer la création d’un Haut conseil des territoires, ayant vocation à devenir l’interlocuteur de référence du gouvernement, en amont de la présentation des textes qui concernent les collectivités locales. Nous sommes donc très attachés à sa création. Nous serons également vigilants sur l’avenir de l’intercommunalité, qui doit pouvoir demeurer l’outil des communes, et non devenir un instrument de contrainte et de dépossession des compétences et des moyens d’agir. L’avenir de la péréquation est un autre sujet très actuel de préoccupation.
L’Etat maintient le gel de ses dotations. Quelle est votre réaction ?
— Le président de la République s’est engagé à garantir le maintien des concours financiers de l’Etat aux collectivités à leur niveau actuel. Dont acte. Mais nous devons aboutir à un pacte de confiance entre l’Etat et les collectivités territoriales prévoyant une clause de « retour à meilleure fortune » en cas de reprise de l’activité économique.
Un ministère est dédié à l’égalité territoriale. Qu’attendez-vous de lui ?
— Qu’il ne se limite pas au traitement des légitimes préoccupations des grandes métropoles urbaines, mais aborde la question de l’égalité territoriale sous tous ses aspects, et notamment celui qui nous tient le plus à cœur : des services publics modernisés et efficaces, dont l’implantation dans nos petites villes, maillons essentiels de l’aménagement du territoire, doit être garantie.
Martin Malvy, ancien ministre, est également président du conseil régional de Midi-Pyrénées et adjoint au maire de Figeac
Propos recueillis par Xavier Brivet
© Olivier Schwartz/Région Midi-Pyrénées