Mandat : 18 premiers mois difficiles

Mandat : 18 premiers mois difficiles

Mairie de Cran-Gevrier (74)

© Ville de Cran-Gevrier

Pour sa 5e édition, le Baromètre du Courrier des maires a consulté plus de 500 élus locaux mais aussi près de 220 agents territoriaux. A travers cette enquête réalisée sur les mois de septembre et octobre 2015, Le Courrier des maires a pris le pouls des élus sur l’exercice de leur mandat, leurs difficultés financières, leurs priorités d’action, leur souhait d’évolution du statut de l’élu, l’avenir de la commune et des intercommunalités, et bien sûr la manière dont ils ont préparé le grand rendez-vous de la COP 21. Aujourd'hui, focus sur les actions conduites depuis dix-huit mois.

Plus dure sera la chute… des ambitions déçues. En 2015, sur chacun des domaines d’actions sur lesquels les élus pensent avoir eu une action déterminante en 18 mois de mandat, pas un item n’arrive au niveau de leur espoir de 2014, année de leur élection.

L’écart moyen entre l’espoir de 2014 et le premier bilan est béant : 16 points. Au top cinq des espoirs douchés, l’attractivité économique : 54% seulement pensent avoir un rôle déterminant alors qu’ils étaient 75% à l’espérer en 2014.

Suivent le maintien de l’ordre public (49% contre 67%), la valorisation du patrimoine communal (73% contre 91%), le développement de la commune (78% contre 94%) et de l’emploi (33% contre 48%).

Résistance des petites communes

A noter tout de même : un sentiment de plus grande efficacité chez les élus des petites communes (- de 5 000 habitants) sur le développement communal (80%) et la valorisation du patrimoine (77%).

Les petites villes déplorent leur peu d’efficience sur les services publics (52%) et les villes moyennes pèchent de leur propre aveu sur l’ordre public (36%).

Pour chaque politique, au moins un élu sur quatre admet son absence d’influence. Les compétences de proximité, pré carré des communes, semblent s’étioler, comme la gestion du patrimoine local ou l’action sociale, sans doute faute de moyens financiers suffisants. Ultime espoir : que l’action produise des effets à mi-mandat.

La réaction

« Nous n’avons pas prise sur l’emploi »

« Sur l’emploi et l’économie, je ne suis pas étonné : l’absence de résultats tient à la conjoncture économique globale sur laquelle nous n’avons pas prise… Cela ne décourage pas les demandes de nos concitoyens ! Notre CCAS est de plus en plus sollicité, d’autant que le revenu médian de Lure est inférieur à celui des communes rurales l’entourant. Les villes de notre strate ont du mal à développer les services publics du fait des charges de centralité que nous assumons et que l’interco ne peut pas toujours atténuer. Sur la valorisation du patrimoine communal, nous réduisons la voilure : ainsi nous vendons les anciens logements des instituteurs. »
Eric Houlley, maire de Lure (Haute-Saône, 8 718 habitants)

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