Maire République
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Emmanuel Macron a présenté le 2 octobre aux Mureaux (Yvelines) dans un discours très offensif les grandes lignes de son plan contre les séparatismes, et en premier lieu le séparatisme islamiste. Au cœur de la bataille ? Les élus et les fonctionnaires, qualifiés de « combattants » de la République.
Ils sont au cœur de la stratégie de lutte contre les séparatismes. En choisissant de se rendre ce vendredi 1er octobre aux Mureaux (Yvelines) pour annoncer les grandes lignes de sa stratégie de lutte contre les séparatismes baptisée « La République en actes », Emmanuel Macron entend envoyer un signal fort aux maires. « Les maires sont au cœur de la bataille », martèle l’Elysée. « Ils sont les premiers acteurs de proximité, renchérit le ministère de l’Intérieur. Ils ont des moyens, ils connaissent le territoire et les personnes. Il faut les aider, il faut les renforcer ».
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C’est donc dans cette ville de banlieue parisienne qualifiée par le président de la République de « terre de combat républicain », et non à Lunel (Hérault) comme cela avait pu être un temps envisagé, ville d’où sont partis en 2014 une dizaine de jeunes djihadistes, que le président de la République a appelé à lutter contre les séparatismes, et en premier lieu « le séparatisme islamiste ». « Ce à quoi nous devons nous attaquer, c’est le séparatisme islamiste », a d’emblée pointé du doigt Emmanuel Macron, qui avait posé les jalons de cette stratégie en début d’année, avant la crise sanitaire.
Pour autant, attention à ne pas « faire d’amalgame » et à « stigmatiser tous les musulmans », c’est bien le radicalisme qui est visé : « Il y a dans cet islamisme radical […] une volonté revendiquée, affichée, une organisation méthodique pour contrevenir aux lois de la République et créer un ordre parallèle, ériger d’autres valeurs, développer une autre organisation de la société, séparatiste dans un premier temps, mais dont le but final est de prendre le contrôle, complet celui-ci».
Un projet de loi présenté le 9 décembre
Avec ce projet de loi qualifié d’« ambitieux », le Président de la République veut déclencher un « réveil républicain ». Le texte, qui sera présenté le 9 décembre en conseil des ministres et examiné au premier trimestre 2021 au Parlement, s’articulera autour de cinq grands axes : la neutralité dans les services publics et les délégations de service public, le fonctionnement des associations, la dignité humaine (les discriminations et pratiques dégradantes), la protection de l’enfance avec un renforcement des contrôles des écoles hors contrat et de l’enseignement à la maison et enfin le fonctionnement des cultes. Autant de domaines qui concerne directement ou indirectement les élus.
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