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C’est une crise à bas bruit qui s’étend, année après année : se loger devient de plus en plus difficile pour une part croissante de la population. Hier circonscrite aux catégories les plus modestes, elle touche dorénavant les étudiants comme les travailleurs pauvres, les familles nombreuses comme celles recomposées, les citadins vivant au cœur des métropoles comme les habitants de banlieues. Larvée, la crise du logement a pris ces deux dernières années une nouvelle dimension avec les conséquences de la pandémie, et sera sans nul doute un dossier majeur du quinquennat à venir. Jusqu’où s’étendra-t-elle ? interroge notre enquête, à la rencontre des élus et observateurs locaux, de Limoges à Biarritz, du Grand Paris jusqu’en Paca. Sur le terrain, les élus font au mieux avec des outils nombreux mais perfectibles, sur lesquels nous revenons en détail, des offices fonciers solidaires à l’encadrement des loyers en passant par l’appui des associations d’intermédiation locative. Face à l’ampleur du problème, aucun dispositif ne peut être écarté.