Rivage corse
© Phovoir
Selon une analyse de l’Insee diffusée le 25 juillet 2014, le tourisme est une ressource économique importante pour plusieurs régions françaises, même si cette manne est assez inégalement répartie. Très riche, l’Ile-de-France fait figure d’exception puisqu’elle attire à elle seule plus d’un quart de cette ressource, qui ne représente pourtant que 5 à 7 % de son PIB régional.
En 2011, les touristes français et étrangers ont dépensé 141 milliards d’euros en France métropolitaine à des fins de loisirs ou d’affaires et 4 milliards dans les départements d’outre-mer, selon l'Insee. Un tiers de cette somme émane de personnes résidant à l’étranger. Une manne dont plus de la moitié a été perçue par seulement 3 des 22 régions françaises, de fait le trio de tête en matière de population et d’activité économique :
- L’Ile-de-France a perçu 39 milliards, un record qui s’explique par la diversité de ses sources d’attractivité touristique : sites culturels et historiques bien sûr, mais aussi nombreux parcs d’attraction, accueil de congrès internationaux et tourisme d’affaires. Sans oublier ses aéroports qui génèrent des dépenses d’autres touristes ne faisant qu’une étape dans la capitale ;
- Avec 18 milliards, Rhône-Alpes profite de « sa grande diversité de territoire : villes montagne, arrière-pays » ; mais aussi d’un tourisme d’affaire soutenu ;
- Un tableau similaire auquel il faut ajouter l'attrait du littoral pour la région Paca, qui atteint aussi 18 milliards.
Le tourisme : 5% à 13% du PIB régional selon les territoires
C’est par ailleurs en Corse que la consommation touristique progresse le plus (+24% entre 2005 et 2011), une aubaine économique pour une région dont le PIB dépend à 31% de cette ressource. Transports, gîtes ruraux, locations saisonnières et hôtellerie tirent vers le haut cette activité dans l’île. Toutefois, une grande partie de cette hausse serait due à l’augmentation des prix davantage qu’à celle des volumes. Ce qui vaut pour la Corse vaudrait d'ailleurs pour les autres régions françaises : sur une progression de 17 points en 6 ans, seulement 3 seraient hors effet prix.
En revanche, en Lorraine et Champagne-Ardenne, « les dépenses des touristes progressent de moins de 10%, en raison d’une hausse modérée de la dépense dans les gîtes ruraux et autres locations saisonnières », note l’Insee.
Plus globalement, le rapport entre la consommation touristique et le PIB régional varie beaucoup d’une région à l’autre dans l’hexagone : plus de 13% en PACA et Languedoc-Roussillon contre moins de 5% dans les régions du Nord-Est. Et 6% seulement en Ile-de-France, le, tourisme n’étant dans la région capitale « qu’une composante parmi d’autres du dynamisme économique », rappelle l’Insee.