Réunis le 26 novembre 2013 par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, les 22 présidents de régions se sont vu confier le chef de filât du plan « Usine du futur » visant à moderniser les PME et ETI. Et la charge de mobiliser des entrepreneurs locaux pour l’ensemble des 34 plans de « la Nouvelle France industrielle », lancés en septembre dernier par le ministère.
Comment les régions peuvent-elles contribuer aux 34 plans de la « Nouvelle France industrielle » chers à Arnaud Montebourg ? C’est pour répondre à cette question que le ministre du Redressement productif avait invité le 26 novembre les 22 présidents d’exécutifs régionaux et ceux des 71 pôles de compétitivité. Et c’est sous l’angle d’une plus grande participation dans la gouvernance du plan « Usine du futur », qui ambitionne de moderniser l’appareil productif des PME et ETI, que devrait se concrétiser dans un premier temps l’implication croissante des régions.
Ce plan doit permettre à la France « d’être au rendez-vous du prototypage rapide, de la convergence des réseaux sociaux, de l’hyper-connexion des entreprises, des interfaces homme-machine, de la robotique, de la réalité augmentée, du numérique, de l’impression 3D, de l’intelligence artificielle et du design », ambitionnait le ministère à l’annonce des 34 plans le 12 septembre dernier. Et pour cause : « Avec moins de 35 000 robots de production installés en France contre plus de 150 000 en Allemagne et près de 65 000 en Italie », rappelait le ministère, la France part de loin dans cette compétition mondiale et européenne.
Mobiliser les entrepreneurs locaux
En donnant aux 22 régions le rôle de chef de file de ce plan, le ministère espère l’ancrer un peu plus dans les territoires. Plus largement et à plus moyen terme, les régions auront dorénavant la charge de mobiliser « des entrepreneurs représentatifs de leurs écosystèmes pour enrichir les 34 plans des projets émergeant des territoires », annonce l’ARF dans un communiqué où elle se félicite de ce partenariat avec l’Etat. « L’ambition est de mettre les entreprises au cœur de ces plans et d’accélérer les procédures. Les administrations régionales, comme l’administration centrale, seront les garants de l’intérêt général et de la non-concurrence entre territoires », assure l’association.