Baptiste Coulmont, professeur de sociologie à l'université Paris 8
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Pour lire l’intégralité de cet article, tester gratuitement le Courrier des Maires - édition AbonnéUn taux d’abstention record a été enregistré dimanche 28 juin, lors du second tour des élections municipales : 58,4% ! Pour Baptiste Coulmont, professeur de sociologie à l’université Paris 8 et chercheur sur l’utilisation de la procuration en France, il était illusoire d’imaginer que cette modalité de vote pouvait pallier, à elle seule, l’abstentionnisme. Tout particulièrement chez les personnes âgées craignant l’épidémie de Covid ou dans les milieux populaires.
Dix jours avant le scrutin, le Parlement adoptait un projet de loi "sécurisant" le second tour avec l'idée de « doper » la participation. Ce pari a échoué. Comment analysez-vous ces résultats ?
Baptiste Coulmont : La procuration ne pouvait pas et n’a pas pallié l’abstention. Tout simplement car les gens qui utilisent cette modalité sont, en réalité, des « actifs » du vote. Ils répondent présents quand il y a des élections, et font des procurations quand ils ne peuvent pas se rendre aux urnes. Sociologiquement, ce ne sont pas eux les abstentionnistes structurels ! Ceux qui ont recours le plus souvent à la procuration sont des gens mobiles, des jeunes ou des couples avec enfants. Diplômés, possédant de bons revenus et un réseau de personnes de confiance à qui[…]
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