Les nouveaux rythmes scolaires seront généralisés en 2014

La semaine des 4 jours et demi sera instaurée en 2014, a affirmé le ministre de l'Education, devant le 95e Congrès des maires, le 21 novembre 2012. Vincent Peillon a expliqué comment sera financée cette réforme des rythmes scolaires. Il a aussi encouragé les collectivités territoriales à participer à d'autres évolutions "prioritaires" : développement de l’e-éducation avec internet, la formation des enseignants ou la définition de nouveaux contenus et de nouvelles méthodes pédagogiques, notamment.

"L’école primaire basculera intégralement à la semaine des 4 jours et demi en 2014", a affirmé Vincent Peillon, le 21 novembre 2012, devant le Congrès des maires de France.

L’instauration des nouveaux rythmes scolaires en maternelle et en primaire est "une réforme essentielle pour lutter contre le déclin éducatif et l’échec scolaire, a estimé le ministre de l’Education nationale. Aujourd’hui, de 20 à 25 % d’une génération décroche et sort du système éducatif sans diplôme. Le destin scolaire commence dès la petite enfance. Or, en France, on bourre l’emploi du temps des élèves sur 144 jours contre 180 jours en moyenne en Europe ! Cela n’a aucun sens."

Deux ans pour mettre en oeuvre la réforme

Vincent Peillon a confirmé l’étalement de cette réforme sur 2013 et 2014, tout en espérant "qu’au moins 50 % des communes auront instauré les nouveaux rythmes fin 2013". Il a aussi confirmé la mise en place, dès la rentrée 2013, d’un "fonds d’amorçage" pour accompagner les collectivités territoriales qui, les premières, mettront en oeuvre cette réforme.

Ce fonds, dont le chef de l’Etat a précisé, le 20 novembre, qu’il s’élèvera à 250 millions d’euros, sera attribué en priorité aux communes rurales et aux villes les plus en difficulté.

"Fonds d'amorçage" de l'Etat et "solidarité entre communes"

Conscient des difficultés financières et matérielles de mise en œuvre de la réforme exprimées par les élus locaux, le ministre de l’Education nationale a souligné que ce fonds devait aussi combler les écarts entre les communes, dont certaines" ont pris beaucoup d’avance sur d’autres en expérimentant des dispositifs".

"Je ne veux pas accroître les inégalités entre les élèves. Il faudra donc faire jouer la solidarité entre les communes qui n’ont pas toutes les mêmes moyens humains et financiers", a-t-il affirmé en précisant que les critères d’attribution de l’aide de l’Etat seront arrêtés en concertation, notamment, avec l’Association des maires de France (AMF). Une nouvelle phase de discussions doit aussi être engagée pour aborder l'emploi du temps quotidien des élèves et les modalités de leur prise en charge après la classe.

Appel à coopérer pour d'autres réformes "prioritaires"

Au-delà des nouveaux rythmes scolaires, Vincent Peillon souhaite associer les collectivités locales "qui représentent un quart de l’investissement éducatif en France" à la mise en œuvre des autres réformes "prioritaires", parmi lesquelles "le développement de l’e-éducation avec internet, la formation des enseignants, la définition de nouveaux contenus et de nouvelles méthodes pédagogiques".

Il a rappelé sa volonté de mettre en place le principe "plus de maîtres que de classes" dans le primaire, car "pour bien apprendre, il faut du temps et des enseignants disponibles qui travaillent ensemble. Or la France est le pays de l’OCDE où le taux d’encadrement des élèves est le plus faible", a déploré le ministre en justifiant ainsi les recrutements d’enseignants.

Xavier Brivet

Recevez vos newsletters gratuitement

FORMATIONS