Paris - vue panoramique
© Phovoir
Le candidat d’en Marche est arrivé en tête dans deux métropoles sur trois, dépassant même à Paris le tiers des voix exprimées. Et dans les grandes villes où il est arrivé second, c’est le plus souvent Jean-Luc Mélenchon qui lui a damé le pion. Marine Le Pen ne « remporte » qu’une seule grande ville sur les 22 disposant du statut de métropole : Toulon.
Vainqueur du premier tour, Emmanuel macron a aussi remporté le suffrage des grandes villes. Ainsi, le candidat d’En marche est arrivé en tête dans 14 des 22 métropoles (actuelles ou annoncées d’ici 2018 depuis la loi sur l’aménagement métropolitain. Ainsi les communes de Bordeaux, Nantes, Brest, Rennes, Rouen, Strasbourg, Paris, Tours, Orléans, Dijon , Metz, la métropole de Lyon, Clermont-Ferrand et Nancy ont choisi de porter en tête l’ancien ministre de l’économie.
Le tropisme métropolitain d’Emmanuel Macron l’a donc servi, lui qui, suivant les préconisations du maire et président de la métropole de Lyon, souhaite supprimer le département là où une métropole peut prendre le relais.
C’est dans la capitale qu’Emmanuel Macron obtient son meilleur score (24,8%), suivie de près par Rennes (31,9%) détenue par la PS Nathalie Appéré)… et par Bordeaux (31,3%) détenue par feu le chalenger de François Fillon pour la primaire LR, Alain Juppé.
La France insoumise (à Macron) dans six grandes villes
Et lorsque l’ancien ministre n’a pas obtenu la première place, c’est le plus souvent Jean-Luc Mélenchon qui lui a grillé la politesse à Marseille, Lille, Saint-Etienne, Grenoble, Toulouse et Montpellier, où il obtient son score « urbain » le plus élevé : 31,5%.
La finaliste Marine Le Pen n’obtient elle qu’une seule des 22 communes ville-centre d’une métropole : Toulon, avec 27,3% des voix. Elle y devance François Fillon (23,6%). Et arrive tout de même en seconde position à Marseille (23,7% des voix) juste derrière le candidat de la France insoumise (24,8%). Favorable à un retour au triptyque commune-département-Etat et à la suppression de toutes les intercommunalités, métropoles comprises, la candidate FN a conquis bien davantage de voix dans les villes moyennes, en périphérie et dans les territoires ruraux.
François Fillon ne remporte que Nice
Maigre lot de consolation pour le candidat Les Républicains, François Fillon : celui-ci remporte de peu Nice avec 26,1% des voix contre 25,3% pour la candidate frontiste. Un échec de taille alors que près de la moitié de ces 22 grandes villes hôtes d'une métropole sont détenues par Les Républicains (huit) ou l'UDI (deux) depuis la vague bleue des dernières municipales de 2014.
A noter que le meilleur score dans une grande ville réalisé par le candidat PS Benoit Hamon l'est dans sa Bretagne natale, à Brest, où il obtient 14% des voix... mais n'y finit que quatrième.