Les enjeux locaux domineront les élections municipales

Martine Kis

Le spectre du vote sanction semble s'éloigner des municipales. Un sondage Ifop indique, en effet, que 69 % des Français se prononceraient en fonction de considérations locales. Au premier rang de celles-ci : la fiscalité et les impôts locaux.

69 % des Français voteront aux prochaines élections municipales en fonction de considérations locales, selon un sondage Ifop-SAS pour I-Télé et 20 Minutes, publié le 19 mars. Plus l’échéance approche, moins les enjeux nationaux pèsent dans le choix des électeurs. En septembre 2013, ils n’étaient 61 % à considérer que leur vote n’était ni une sanction, ni un soutien pour le gouvernement. Seuls 20 % des sondés affirment qu’ils voteront pour sanctionner la politique du président de la République et du gouvernement.

En mars 2008, 66 % des personnes interrogées se prononçaient en fonction de considérations locales, 21 % souhaitant sanctionner le gouvernement. La prédominance des considérations locales semble donc se maintenir, malgré la très faible popularité de l’exécutif.

Première préoccupation : la fiscalité locale
Un autre sondage Ifop, pour L’Edition du soir, publié le 18 mars, éclaire sur les enjeux locaux qui primeront lors du vote. Au premier rang : la fiscalité et les impôts locaux, pour 51 % des Français. Une préoccupation qui prend un poids croissant au fil des mois, puisqu’elle n’était que de 32 % en septembre dernier.

Elle est suivie, d’assez loin, par le cadre de vie et l’environnement (30 %) puis par l’emploi et le développement économique (26 %). La sécurité des biens et des personnes n’arrive qu’en 4e place, avec 25 %.

Net décrochage pour les autres thèmes, puisque le suivant, l’éducation et les écoles ne sera un enjeu que pour 12 % des Français. Ce chiffre passe à 19 % chez les personnes en âge d’avoir des enfants fréquentant l’école primaire, et donc expérimentant la réforme des rythmes scolaires. Suivent le logement (8 %), les conditions de circulation et de stationnement (7 %), la propreté de la commune (6 %) enfin l’action sociale pour les personnes défavorisées (5 %).

Les thèmes qui agitent le plus lors des réunions de quartier ne se retrouvent donc pas dans les préoccupations fondamentales des électeurs.

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