Les deux départements de Savoie veulent fusionner dans une collectivité unique

Aurélien Hélias
4 commentaires

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L'émigré - 12/07/2014 10h:14

Enfin.... Peut être qu'on pourrait envisager d'aller un peu plus vers l'autonomie des régions ... Confère l'Espagne..,

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Peycelon - 02/08/2014 21h:57

Les Savoies devraient se souvenir de ce que la France leur a apporté avant de se retourner vers la Suisse dont l'économie totalement artificielle ne résistera pas longtemps à la fin programmée du secret bancaire.

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Darbé - 28/09/2014 12h:57

Il ne s'agit pas d'aller en Suisse mais de fusionner nos 2 départements séparés artificiellement lors de l'annexion par la France. Cela ferait d'une pierre 2 coups une simplification administrative tout en ayant une collectivité assez grande pour être efficace à l'heure actuelle. Quant à la pseudo économie totalement artificelle de notre voisin helvète, je n'y crois pas une seconde. Certes sans le secret bancaire, on n'y gagnerait peut être pas le double du salaire français, comme c'est le cas actuellement, mais le tissu économique d'entreprises est également florissant en Suisse (au moins aussi bien qu'en Savoie et c'est un euphémisme), et on n'y est pas assommés d'impôts et criblés de dettes pour payer des millions de feignants à vivre d'aides publiques. Quant à la Savoie sans la France, elle ne serait sûrement pas plus malheureuse que maintenant (cf nos cousins du Val d'Aoste qui n'ont pas été annexés) et elle aurait peut-être moins perdu son âme (disparition de notre langue, brassages de population massifs) à être gouvernée par 154 ans de jacobinisme.

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Savoyard - 29/09/2014 18h:58

A peycelon: Regardez votre histoire et si les savoyard devaient se souvenir de toutes les occupations françaises (avec le pillage et les viols qui vont avec), elle s'en détournerait encore plus vite. Pour finir, sachez que ce gentil surnom savoyard (rimant bizarrement avec connard ou tout ce que vous voulez), vient des gentils français qui nous prenaient tellement en considération.

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Les deux départements de Savoie veulent fusionner dans une collectivité unique

Mont Blanc

© Flickr CC by T. Fahy

En réaction au projet gouvernemental de réforme territoriale qu’ils jugent « mauvais pour la France et mauvais pour les Pays de Savoie », les deux présidents des conseils généraux de Savoie et de Haute-Savoie veulent fusionner leurs collectivités dans une « collectivité territoriale Savoie Mont-blanc » à statut spécifique. Un amendement doit être déposé en ce sens ce 11 juillet par le député et président de l’exécutif savoyard, Hervé Gaymard.

De nombreux départements, mécontents de la nouvelle carte régionale, demandent déjà à changer de régions et à bénéficier d’un droit d’option que la majorité n’envisage pourtant pas d’octroyer avant 2016. Mais d’autres voient plus loin, et réclament un statut spécifique de collectivité unique. A l’instar de la Bretagne, que plusieurs élus verraient bien se doter d’une assemblée unique, c’est au tour des deux départements savoyards de réclamer un statut spécifique qui fusionnerait les deux conseils généraux au sein d’une « collectivité territoriale Savoie Mont-Blanc ».

Pour les deux présidents de l’exécutif départemental, Hervé Gaymard (UMP), pour la Savoie, et Christian Monteil (Divers droite), pour la Haute-Savoie, il s’agit de contrer le projet de réforme territoriale qui prévoit dans un premier temps la fusion des régions Rhône-Alpes et Auvergne, puis la suppression des conseils généraux en 2020, même si cette disparition programmée n’est encore inscrite dans aucun projet de loi. « Aucun argument employé par le gouvernement n’est justifié pour ce qui concerne notre territoire. La France montagnarde et la France rurale ne sont pas dans la même situation que la France des métropoles », dénonce ainsi Hervé Gaymard, dans un communiqué.

Craintes d’une dilution savoyarde dans une région XXL
D’autant que les deux patrons départementaux craignent une influence amoindrie de leur territoire dans une région élargie aux 4 départements auvergnats. La réforme aura « pour effet de supprimer tout centre de décision à Annecy et Chambéry, au profit d’une immense région Rhône-Alpes-Auvergne, sans identité et sans unité. Ce processus enclenché de 'recentralisation' annonce la fin de la gestion de proximité », déplorent-ils. Et de regretter : « Nos deux départements ne seront plus représentés, au mieux, que par une vingtaine de conseillers régionaux sur 150. »

A ce jour, les conseillers régionaux savoyards représentent 28 élus sur un total de 156 au conseil régional de Rhône-Alpes, soit 18 % des sièges. Le projet de loi prévoit 150 conseillers dans la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes. « La Savoie compte aujourd’hui 38 huit conseillers généraux et 12 conseillers régionaux [en fait 11, ndlr] ; à l’issue de la réforme, elle n’en comptera plus que 7 ou 8, élus à la proportionnelle - donc désignés par les partis politiques - et qui, d’emblée absorbés par l’obligation qui leur est faite de siéger dans les conseils d’administration des collèges et des lycées, devront pratiquer la politique de la chaise vide s’ils veulent trouver le temps de s’occuper des autres sujets », dénonçait le député Hervé Gaymard, le 8 juillet, en commission des lois lors de l’examen du projet de loi relatif à la délimitation des régions.

Consacrer « l’Assemblée des Pays de Savoie »
La fusion des deux conseils généraux au sein d’une collectivité à statut spécifique se ferait via la mise en œuvre de l’article 72 de la Constitution, qui prévoit la possibilité de collectivités à statut particulier, à l’image de la Corse aujourd’hui ou de la métropole lyonnaise demain. Un amendement en ce sens devait être déposé dès ce 11 juillet par Hervé Gaymard.

Ainsi, la collectivité unique nouvelle, « dotée d’une compétence de droit commun », serait la seule à même de reprendre à son compte le rôle du conseil général, qui « s’affirme en réalité comme le meilleur gestionnaire public local », en institutionnalisation l’Assemblée des Pays de Savoie (APS), instance de concertation des deux départements créée dès 1999. Une assemblée dont les deux hérauts assurent qu’elle a fait « la démonstration que l’on pouvait diminuer le poids de la dépense publique, à travers un fonctionnement opérationnel rendu possible sans dépense, ni administration supplémentaires, mais à l’inverse en mutualisant les moyens et les intelligences ». Une session extraordinaire de l’APS, élargie à tous les conseillers généraux des deux départements, est d’ores et déjà annoncée « entre les élections sénatoriales et la deuxième lecture du texte » de loi pour valider le projet.

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