Les classes fermeront au premier cas de Covid dans les 19 départements confinés

Aurélien Hélias

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Les classes fermeront au premier cas de Covid dans les 19 départements confinés

Coronavirus : enfants masqués à l'école

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Il fallait jusqu’à maintenant trois cas pour fermer une classe, ce qui avait occasionné la fermeture d’une classe sur 200. La fermeture générale des écoles reste repoussée par l’exécutif, malgré la multiplication d’appels en ce sens des syndicats enseignants et d’élus locaux, notamment le président de l’Association des maires de France, François Baroin.

Dans chacun des 19 départements sous mesures de confinement, « nous fermerons dorénavant chaque classe au premier cas de contamination ». Voici la principale annonce faite par le ministre de l’Education nationale lors de sa conférence de presse du 26 mars.  « Elle aura pour conséquence plus de classes fermées évidemment », a développé Jean-Michel Blanquer. Car jusqu’alors, il fallait trois cas pour fermer une classe. Cette nouvelle règle « s’appliquera pour tous les niveaux scolaires », a-t-il précisé.

Au 26 mars, 3 256 classes étaient fermées soit 0,6 % du total des classes. Et 148 établissements scolaires ont dû fermer leurs portes, soit 0,24%. Il s’agit de 116 écoles, 22 collèges et 10 lycées.

Les contaminations s’avèrent en hausse en milieu scolaire : 0,17 % des élèves contre 0,13 % une semaine auparavant sont positifs au Covid.

Des vacances scolaires plus "contaminantes" que l'école ?

L’exécutif reste donc sur sa ligne consistant à ne pas fermer les écoles, au nom de l’éducation des enfants et de leur santé psychologique. Mais également en invoquant un élément statistique : « pendant les vacances scolaires, il peut y a avoir plus de contaminations que pendant les périodes scolaires », a souligné Jean-Michel Blanquer, interprétant l’augmentation des contaminations après les dernières vacances scolaires de février. « Les mesures consistant à avancer les vacances doivent être regardées avec beaucoup de discernement parce qu’elles ne sont pas forcément les solutions appropriées ».

En cela, le ministre répondait plus particulièrement à l’appel de la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui suggérait d’avancer de deux semaines les vacances des écoliers franciliens. Une position qu’elle a même renforcée depuis en proposant d’allonger également ces vacances jusqu’au 3 mai "pour casser véritablement la pandémie et laisser le temps à la campagne vaccinale de produire ses effets".

Le patron de l’AMF et maire de Troyes s’interroge

Autre voix s’interrogeant ouvertement sur la fermeture des écoles pour contrer la flambée épidémique : celle du président de l’Association des maires de France, François Baroin, qui accueillait le porte-parole du Gouvernement, Gabriel Attal, à Troyes. « Je pense que la question des écoles doit être posée, elle ne doit pas être taboue […] car les parents tombent malades, parfois des parents jeunes », a déclaré le maire (LR) de Troyes, « où en trois semaines, la situation est devenue alarmante, elle a explosé. » Son département, l’Aube, fera partie, dès ce soir, des 19 départements astreints à des restrictions de déplacements.

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