Les candidats en campagne pour améliorer l’offre de logement

Nathalie Da Cruz
Les candidats en campagne pour améliorer l’offre de logement

Rénovation thermique

© Flickr-CC-M.Turbin

Développer l’offre, à la fois sociale et privée, pour répondre aux besoins, et multiplier les actions de rénovation en vue de baisser les factures d’énergie : ces deux objectifs reviennent souvent dans les programmes des candidats. Autre souci récurrent : faciliter l’accès au logement des jeunes, des seniors et des personnes handicapées. Témoignages.

Claude Chalon : « Efficacité énergétique et amélioration de l’habitat ancien »

Actuellement président du Grand Dole (PS) et adjoint au maire en charge de l’urbanisme, Claude Chalon est candidat sur la liste de Jean-Claude Wambst (PS), qui se représente à la mairie. Les priorités de la liste socialiste : « Renforcer la qualité du logement ancien pour attirer de nouveaux habitants et soutenir le logement social ». Pour cela, il est question de mieux le répartir sur le territoire intercommunal et de réduire drastiquement le nombre de « passoires thermiques ». En direction de l’habitat privé, les travaux menés dans le cadre d’une OPAH (Opération programmée d’amélioration de l’habitat) seront poursuivis, permettant à des propriétaires modestes de réaliser une rénovation thermique a minima. Enfin, « nous voulons créer des maisons d’accueil de proximité pour les personnes vieillissantes ».
Dole (Jura, 25 000 habitants)

Daniel Klein : « S’adapter à la baisse du nombre d’habitants »

Tête de liste UMP-UDI à la mairie de Harnes, Daniel Klein estime qu’« il faut arrêter de construire des logements sociaux, qui sont en nombre suffisant. Nous devons nous adapter à la baisse de la population, passée de 14 000 habitants il y a dix ans à 13 000 aujourd’hui. Nous souhaitons favoriser l’habitat privé ».
Harnes (13 000 habitants, Pas-de-Calais)

Bernard Chaussegros : « Favoriser l’offre privée »

Tête de liste UMP à la mairie d’Avignon, Bernard Chaussegros tient un discours similaire bien que la ville, à l’inverse de Harnes, ne cesse de gagner des habitants. « Il est nécessaire de construire 500 à 650 logements par an pendant dix à quinze ans. Ce qui passe par la reconquête des logements vacants du centre-ville, la revalorisation de certains quartiers et l’urbanisation de nouveaux secteurs comme la Courtine ». Côté logement social, pour lui, le compte y est : « Avignon compte déjà 32 % de logements sociaux. Il faut avant tout assurer leur réhabilitation thermique, les mettre aux normes d’accessibilité, et améliorer le cadre de vie ». Le candidat UMP est favorable à l’accession sociale à la propriété. Pour les locataires du parc privé à faibles ressources, Bernard Chaussegros propose, en lien avec le Grand Avignon, « une caution municipale solidaire ». Enfin, pour le candidat UMP, « le PLUi est un outil indispensable pour donner un axe au développement du territoire et proposer une offre adaptée de logements, de transports, de services et d’emplois ».
Avignon (91400 habitants, Vaucluse)

Michel Ricoud : « Mettre en location 6 000 logements vacants »

Michel Ricoud est tête de liste Front de gauche à la mairie d’Orléans, qui compte 28 % de logements sociaux : bien, mais peut mieux faire, selon lui. « 7400 demandes ne sont pas satisfaites. Il faudrait construire au moins 500 logements sociaux par an. Nous avons du foncier, ce n’est pas le problème. De plus, il existe 6 000 logements privés vacants dans la ville. Nous préconisons la mise en place d’un groupe de travail pour voir comment les mettre en location rapidement ». Le Front de gauche veut aussi développer le logement pour les étudiants et les personnes handicapées.
Orléans (113 000 habitants, Loiret)

Lise Daleux : « Des logements adaptés aux jeunes et aux seniors, un accompagnement pour la rénovation thermique »

Actuellement conseillère municipale en charge de la petite enfance, de la famille et de la parentalité, Lise Daleux est tête de liste EELV à la mairie de Lille. Elle mise sur un objectif de 10 000 logements à créer ou à réhabiliter. Le foncier est là : « D’anciennes friches industrielles en ville peuvent être aménagées ». L’accent est mis sur le soutien aux catégories de population fragilisées. « Pour les étudiants et les jeunes, nous avons prévu de construire 100 logements modulaires, en ville, dotés d’une bonne isolation thermique, avec des loyers très bas ». Pour les personnes âgées dépendantes, un accompagnement soignant et un voisinage bienveillant peuvent faciliter le maintien à domicile. D’où l’idée de favoriser des solutions d’habitat intergénérationnel, avec une personne âgée au rez-de-chaussée, et une famille à l’étage, par exemple. Enfin, point central logique du programme EELV : la transition énergétique. « Nous créerons une agence locale de la transition énergétique qui accompagnera les propriétaires tout au long de leur projet de rénovation thermique, car actuellement, nombre d’entre eux ne vont pas jusqu’au bout, faute de finances ou de conseils adaptés », indique Lise Daleux.
Lille (233 000 habitants, Nord)

La disponibilité du foncier, un souci majeur
Qu’en pensent les professionnels de l’habitat ? Président de l’Union sociale pour l’habitat (USH), qui regroupe le secteur HLM, Jean-Louis Dumont compte sur un engagement des élus locaux pour faire vivre le parc social existant, améliorer la qualité de vie, la citoyenneté, mais aussi la performance thermique. Mais le souci majeur reste la disponibilité du foncier, pour construire davantage de logements sociaux. « Nous attendons des futurs élus, dans les zones tendues où il y a peu de vacance dans l’habitat social, qu’ils nous aident à acquérir des terrains disponibles et à obtenir les permis de construire ».

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