Intermodalité élégante
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L’intermodalité vélo-transports collectifs, loin de se limiter à l’articulation entre vélos en libre-service et transports collectifs, emprunte des formes variées dans un nombre croissant de collectivités, selon une étude du Groupement des autorités responsables de transport (Gart).
Pierre Serne, élu francilien et expert ès mobilités((Pierre Serne est vice-président de la région Ile-de-France, 1er vice-président du Stif, vice-président du Gart, président du Club des villes et territoires cyclables.)) le dit sans ambages en introduction : « Il est plus que temps de sortir des vaines querelles qui opposent voiture et transports collectifs, ou encore transports collectifs versus vélos. C’est par une approche globale des questions de mobilité que les collectivités lutteront plus efficacement contre la pollution et l’engorgement des centres-villes. »
Deux modes de déplacements structurants pour la mobilité durable
Cette étude du Gart dresse l’état des lieux des actions permettant de faciliter l’intermodalité entre ces deux modes de déplacements structurants pour la mobilité durable. Elle est susceptible d'éclairer élus et techniciens des collectivités sur l’ensemble des mesures favorisant le recours combiné à ces deux modes, selon la dynamique propre à leur territoire.
Comme le rappelle Pierre Serne : « Désormais, l’autorité organisatrice de la mobilité((L’AOM a remplacé l'autorité organisatrice de transports urbains (AOTU) depuis la loi Maptam du 27 janvier 2014.)) a en charge la gestion des transports collectifs, mais aussi le développement de tous les autres modes et usages alternatifs. Il est de son ressort de les rendre complémentaires et de les interconnecter au mieux pour renforcer leur efficacité. De plus, cette loi a institué les schémas régionaux de l’intermodalité (SRI), qui devront prendre en compte le vélo comme composante à part entière de l’offre de mobilité développée par les collectivités locales ».
Qualité de l’air, partage de la voirie
Et le vice-président du Gart d'insister : « Le développement du vélo est d’autant plus essentiel qu’il participe à la mise en œuvre de politiques de mobilité durable efficaces visant à améliorer la qualité de l’air et à lutter contre le changement climatique. Il permet également de rééquilibrer le partage de la voirie au profit des modes non motorisés, de satisfaire au principe du “droit à la mobilité” et, enfin, d’apporter un gain majeur en termes de santé publique. »
Qu'il s'agisse de faire circuler les vélos dans les gares et de favoriser ou non leur embarquement dans les trains voire les tramways, du support billettique commun aux transports collectifs et aux services vélos, de la maîtrise du foncier aux abords des transports collectifs ou encore des cinq modes de communication complémentaires qui peuvent aider les usagers à changer de paradigme, ce document passe en revue les leviers qui permettent une meilleure articulation de l’intermodalité vélos-transports collectifs.