Les acteurs non étatiques attendent un engagement fort des Etats

Les acteurs non étatiques attendent un engagement fort des Etats

Sécheresse, changement climatique

© Phovoir

Les acteurs non étatiques mondiaux, dont font partie les gouvernements locaux, s'alarment de la faiblesse des engagements de l'Etat. Dans une déclaration adoptée le 2 décembre, ils les appellent à adopter un accord qui garantisse que le réchauffement climatique reste sous les 2°C.

C’est leur inquiétude que les acteurs « non étatiques mondiaux », c’est-à-dire gouvernements locaux et infranationaux, ONG, entreprises, syndicats, jeunes, femmes, peuples autochtones, etc., ont tenu à exprimer dans une déclaration adoptée, le 3 décembre, lors du Sommet mondial climat et territoires réuni dans le cadre de la COP 21, au Bourget.

Selon les signataires, les engagements des Etats rendent impossible le maintien du réchauffement climatique sous les 2°C dont les spécialistes disent qu’ils limiteraient ses effets négatifs. Or, « les Etats nous placent aujourd'hui sur une trajectoire de réchauffement autour des 3°C qui serait insupportable pour l'avenir de nos sociétés », s’alarment-ils. Ils appellent donc les Etats à « revoir à la hausse leurs contributions dès que possible ».

Collectivités engagées

Les collectivités, sans attendre les Etats, se sont, elles engagées, à Lyon lors du Sommet mondial Climat et territoires en juillet, à réduire leurs émissions pour la période 2015-2020.

Elles y ont aussi mis en chantier des « coalitions d’acteurs » sur des enjeux tels la mobilité, l’économie bas-carbone, les énergies renouvelables ou encore la planification urbaine. Enfin, l’Agenda des solutions offre des opportunités dont les acteurs non étatiques invitent à se saisir.

Implication pérenne des territoires

La déclaration lance, une fois de plus, un appel aux Etats à reconnaître qu’ils ne peuvent aboutir dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre sans « une implication pérenne des territoires ». L’accord de Paris doit donc soutenir « l’éducation, la sensibilisation et le renforcement des capacités de ces acteurs » non étatiques.

Ceux-ci rappellent également qu’il ne saurait il y avoir de traitement du défi climatique sans celui du défi du développement. Agenda du climat et objectifs du développement durable doivent donc converger. La déclaration recommande donc d’insérer cette convergence dans les recommandations d’Habitat II en octobre 2016.

Accès aux financements

La question du financement est naturellement cruciale. Les signataires de la déclaration appellent donc « les Etats à renforcer leur solidarité, à confirmer les promesses de financements additionnels, à trouver des financements innovants, que ce soit au Nord, pour accompagner la transition énergétique, ou au Sud, pour permettre des aménagements durables, l'accès à l'énergie durable pour tous, l’ensemble de ces actions s’inscrivant dans une trajectoire de décarbonation de l’économie mondiale ». Naturellement, l’accès des territoires aux financements doit être facilité.

Les acteurs non étatiques attendent donc des Etats la conclusion d’ « un accord universel, robuste, contraignant et équitable, pour un XXIe siècle solidaire et apaisé ».

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