Législatives : ces élus locaux qui partent en campagne

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© enmarche.fr

Les maires de grande ville et présidents de région PS ou LR se replient prudemment sur leur fief et passent leur tour pour le scrutin des 12 et 19 juin prochains. Certaines figures des associations d'élus, comme la vice-présidente de l’AMF Cécile Gallien (LREM), sont cependant en lice lors de cette élection.

Emmanuel Macron a-t-il tué la politique nationale ? Après le refus, selon Le Parisien, de la numéro 2 du géant des promoteurs immobiliers Nexity, Véronique Bédague, d’entrer à Matignon, les candidats aux législatives ne se bousculent pas aux portillon. Les maires de grande ville et les présidents de région PS ou LR préfèrent se replier sur leur fief, plutôt que d’affronter une élection à haut risque pour leur parti respectif. Avec la loi interdisant, à partir de 2017, le cumul entre un mandat de parlementaire et un exécutif local, bien des ponts ont été rompus entre les collectivités et le Palais Bourbon.

Un phénomène renforcé par la distorsion entre une scène politique nationale dominée par des partis peu enracinés, LREM, le RN et LFI, et une vie politique locale toujours aux mains du PS et des Républicains. Seule EELV a réussi, lors de la séquence des élections européennes de 2019 et du scrutin municipal de 2020, à jouer sur les deux tableaux. Mais rares sont les chefs d’exécutif territorial qui vont à la bataille des législatives.

Parmi les postulants, figurent aussi d’autres familiers des collectivités. Revue de détail.

Philippe Laurent à Sceaux

Battu cet automne à la présidence de l’Association des maires de France (AMF), Philippe Laurent se lance dans un nouveau challenge. Le premier magistrat UDI de Sceaux (Hauts-de-Seine) postule aux législatives. Fort du soutien de ses collègues LR et UDI d’Antony et de Bourg-la-Reine, il se pose en candidat des maires. Soutien de Valérie Pécresse à la présidentielle, le conseiller régional d’Ile-de-France affiche aussi son ouverture au macronisme, comme lors du scrutin à la tête de l’AMF, où il avait intégré des maires proches de LREM sur sa liste.

Philippe Laurent se présente comme le candidat d’« une majorité utile » au Président reconduit le 24 avril. Il devra néanmoins affronter une figure de La République en marche, la porte-parole du parti, Maud Bregeon, parachutée depuis Levallois (Hauts-de-Seine) où elle siège dans l’opposition municipale.

La vice-présidente de l’AMF Cécile Gallien (en photo) bénéficiera, elle, de l’étiquette présidentielle en Haute-Loire. Le mot d’ordre de la maire de Vorey, cheffe de file depuis 2017 des macronistes de l’Association des maires de France ? « Connectons enfin notre département au gouvernement, ses projets et subventions, pour protéger et développer notre territoire. »

David Valence à Saint-Dié

Figure de la commission des transports de Régions de France, le vice-président du Grand Est, David Valence, veut aussi accéder au Palais Bourbon. Le maire radical valoisien de Saint-Dié-des-Vosges (Vosges) est aux commandes du Conseil d’orientation des infrastructures. Il a obtenu, pour les législatives, le précieux soutien de Renaissance, le nouveau nom de la fédération macroniste. Le vice-président de la région Centre Val-de-Loire chargé du climat Charles Fournier (EELV) défendra, lui, les couleurs de la NUPES.

Du côté de l’Assemblée des départements de France, l’immense majorité des élus passent leur tour. On recense néanmoins la présence de certains vice-présidents de conseil départemental. Parmi eux, Cédric Nouvelot (LR) dans le Calvados, Ariel Lévy (LR) dans le Loiret et François-Xavier Dugourd (LR) en Côte-d’Or.

A Intercommunalités de France, le président de la communauté d’agglomération de Maubeuge, Benjamin Saint-Huile (ex-PS), concourt dans le Nord. Il en est de même pour son collègue PRG de Montfort communauté et vice-président du conseil départemental d’Ille-et-Villaine, Christophe Martin. Egalement en lice, la patronne de la communauté de communes du val Briard, Isabelle Périgault (LR), et son confrère Emmanuel Franco (LR) du val de Sarthe. Président de l’intercommunalité de porte de DromArdèche, le porte-parole du PS Pierre Jouvet est aussi en course.

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