Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées resserre sa « short-list » à cinq noms de baptême

L’étau se resserre… Après avoir établi une liste de huit noms potentiels, identifiés par le "Comité du nom" missionné par la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, le conseil régional a décidé de soumettre au vote une nouvelle liste resserrée à cinq noms.

Cinq noms issus de cette première pré-liste, amendée tant par la consultation des acteurs institutionnels et économiques de la région, que par les propres inclinations des membres de l’exécutif régional.

Les cinq appellations proposées sont ainsi :

• Languedoc
• Languedoc-Pyrénées
• Occitanie
• Occitanie-Pays catalan
• Pyrénées-Méditerranée

Le Roussillon disparait au profit du Pays catalan

Exit donc la référence à la langue d’oc, puisque « Terres d’oc » ou « Pays d’oc » ont été exclus de la liste bientôt soumise au vote populaire – à partir du 9 mai.

Eliminé également le patronyme « Occitanie-Roussillon » qui avait probablement le désavantage, pour l’assemblée régionale, d’être redondant, l’Occitanie englobant déjà historiquement « 8 anciennes régions françaises dont celle du  Languedoc-Roussillon ».

Un même sort a été réservé à l’appellation « Midi », l’exécutif lui préférant « Méditerranée ». Car si les deux appellations « sont souvent employées comme synonymes » au sein même de la région, il n’en va pas de même en dehors de la grande région « où Midi, Méditerranée, Sud, sont employés de façon quasiment interchangeable et souvent réfèrent à PACA », d’où le risque de confusion avec le territoire de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Le potentiel d'attractivité touristique du Pays catalan

En revanche, l’assemblée plénière a suivi l’exécutif dans sa volonté d’introduire une référence au territoire de la Catalogne, en proposant au sein de la short-list de cinq noms « Occitanie-Pays catalan ».

« Territoire identifié pour la partie française sur l’ensemble du département Pyrénées-Orientales, le Pays catalan possède une place particulière et riche culturellement et en termes de réputation et de visibilité. L’aire catalane a toujours conservé et cultivé son identité propre et forte qui en fait aujourd’hui encore un atout clé en termes d’attractivité touristique et de transmission des traditions », justifie la région.

« Chacune et chacun pourra exprimer ses préférences, parmi les noms sélectionnés », via internet ou par bulletin imprimé, promet l’exécutif. Et ce jusqu’au 10 juin.

La concertation est ouverte à toute personne de plus de 15 ans vivant ou ayant des attaches dans notre #Région.

— RegionLRMP (@RegionLRMP) 15 avril 2016

« Nous sommes la région qui va organiser la consultation la plus large et la plus transparente. Ici, ce n’est pas une agence de marketing ou quelques élus qui décident dans un bureau », s’est félicitée la présidente de l’exécutif, Carole Delga, dans son discours prononcé au Corum de Montpellier le 15 avril, où se tenait pour la première fois l'assemblée plénière des élus.

Comme choisir le prénom d'un enfant, nommer notre région c’est la faire exister aux yeux des autres. C’est véritablement une naissance #LRMP

— Carole Delga (@CaroleDelga) 15 avril 2016

Le Grand Est et les Hauts-de-France comme contre-exemples

« Une chose est sûre : non, nous ne serons pas le « Grand quelque chose » et on ne nous situera pas par rapport à la capitale ! », a lancé l’élue dans une référence qui ne devrait pas tout à fait être du goût des habitants du nouveau « Grand Est ».

Autre « pique » envoyée à une autre grande région récemment rebaptisée : la nécessité d’intégrer dans le choix final « la difficulté d’écriture, les pluriels souvent oubliés dans l’usage, en région, hors région » mais aussi à l’étranger, note le conseil régional qui ne se prive pas d’égratigner à cette occasion le choix de « Hauts-de-France » par l’exécutif de l’ex-Nord-Pas-de-Calais-Picardie.