Au cœur des territoires, le numérique et la donnée se mettent au service des élus, de leurs cabinets et des collectivités. En favorisant les échanges, le boom de l’utilisation des outils de type “CRM” contribue à l’engagement des citoyens au quotidien, tout en créant un lien de confiance, plus personnel et de proximité. Explications avec Florent Barre, CEO et cofondateur de Qomon, plateforme de mobilisation.
Le numérique transforme-t-il la gestion de la relation citoyenne ?
Oui, le numérique transforme la relation élus/citoyens comme il transforme la société en général. En favorisant les interactions et en personnalisant les relations avec les administrés, le numérique contribue à donner plus de confiance dans les instances et leurs représentants. Les outils destinés aux élus permettent en quelques clics de partager des informations, et de consulter directement les citoyens. Les logiciels peuvent par exemple, compiler les résultats d’une participation citoyenne en un temps record, envoyer une information ciblée ou mettre en œuvre rapidement une consultation, ou une pétition. Ces démarches conduisent à davantage de démocratie et d’implication des citoyens.
Comment le numérique peut-il servir la démocratie ?
Le numérique s’inscrit d’abord dans une vision active de la démocratie. Avant un scrutin, les réunions, les consultations, les rencontres composent des moments forts de démocratie. En France, contrairement aux pays anglo-saxons ou aux démocraties plus jeunes, nous avons tendance à penser que l’élection marque la fin du processus démocratique. Or, ce n’est que le début ! Les outils numériques permettent de continuer à activer ces liens, de consulter le public, de communiquer de façon ciblée et de le faire sans une logistique impossible à réaliser pour les élus. C’est l’autre apport du numérique à la faveur des élus et de leurs équipes : le gain de temps. Ils peuvent grâce au numérique faire plus avec moins, toucher plus de personnes, plus rapidement. Il renforce ainsi la proximité et le dialogue. Le numérique rend finalement la démocratie permanente et ouverte.
Dès lors, la donnée devient-elle un enjeu stratégique pour les collectivités ?
Oui, d’abord le numérique permet de créer ses propres données et de centraliser ces informations (souvent sous la forme d’une base de contacts), tout en répondant aux exigences du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Ensuite, pour une collectivité ou un élu, ces données peuvent être issues des données ouvertes, des listes électorales, ou bien encore être collectées par un élu lors de questionnaire en ligne par exemple. L’intérêt pour une instance est alors de générer sa propre donnée et de gagner en souveraineté. L’enjeu est ensuite de valoriser l’information collectée par quartier, ou par centre d’intérêt pour communiquer de manière ciblée vers les citoyens.
Le risque de cette transformation n’est-il pas d’opposer le numérique au terrain ?
Au contraire, le numérique vise à aller chercher les citoyens là où ils se trouvent - et donc y compris sur le terrain. Il doit être un instrument au service du terrain. Chez Qomon par exemple, les fonctionnalités de nos outils visent à renforcer et à soulager les contraintes logistiques du terrain. Notre application mobile destinée aux équipes des élus et aux collaborateurs permet par exemple d’enregistrer la demande d’un habitant, de l’orienter vers le service adapté, et de suivre son traitement jusqu’à la réponse. Notre plateforme dispose aussi de module cartographique et d’analyse du territoire de manière à adresser et cibler les citoyens plus spécialement concernés par un sujet grâce à plus de 2M de données disponibles.
Comment les outils développés par Qomon accompagnent-ils les élus ?
Il ne s’agit pas de faire une révolution numérique en un jour. L’idée est davantage d’introduire une touche de numérique à travers notre outil de gestion de contacts (CRM), afin de disposer dans un premier temps d’un fichier de données à jour et exploitable en quelques clics. Ensuite, les élus peuvent évoluer de manière progressive avec des modules complémentaires, interopérables, autour de l’intelligence territoriale ou de la cartographie des données ou encore de la mobilisation. Notre équipe support veille à les accompagner à chaque étape. Ils peuvent aussi bénéficier des bonnes pratiques issues de nos années d’expérience dans une quarantaine de pays.
Chez Qomon, nos solutions s’adressent à toutes les instances et à toutes les échelles (locale, départementale ou régionale, y compris les métropoles). Elles concernent à la fois les cabinets de l’exécutif ou de l’opposition, et les services des collectivités.
Le bilan de mi-mandat des élus constitue-t-il le moment idéal pour impulser ces nouvelles pratiques ?
Il donne en effet l’occasion aux élus de se reconnecter avec les citoyens, de dresser un premier bilan des actions menées et d’ouvrir des perspectives. Le numérique répond à un enjeu de confiance, de démocratie et de souveraineté dans la gestion de la donnée. Les citoyens ont besoin de s’identifier, ils ne se voient plus comme une masse : chaque citoyen est une personne à part entière. Le rôle des collectivités et des élus est aussi de raccrocher des personnes éloignées du système démocratique pour favoriser les interactions. La communication ciblée et personnalisée correspond à l’air du temps !
La démocratie doit se moderniser. Malgré les évolutions de la société, la manière de voter n’a pas changé depuis 70 ans !
La boîte à outils numérique des élus Baptisé MandatNumérique.fr, le site de l’éditeur Qomon regroupe une sélection d'outils numériques utiles aux élu(e)s et à leurs équipes. L’espace propose également des tribunes et des bonnes pratiques pour mettre en place un mandat plus participatif, tourné vers les citoyens, et utilisant le potentiel de la donnée et du numérique. |
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