La rentabilité et le professionnalisme des Maisons de services au public mis en doute

Soutra
La rentabilité et le professionnalisme des Maisons de services au public mis en doute

MSAP

Symbole de la "mutualisation" des services publics locaux, les MSAP ne convainquent pas tout le monde. Y compris à Matignon qui souhaite mener une évaluation de leur action dans le cadre de la réforme de l'Etat.

Longtemps, les Maisons de service au public ont été brandies comme LA solution miracle. Puis des élus ont commencé à pester contre la non-compensation de certaines charges financières censées relever de l’Etat. Avant que les organismes de services ne rétorquent, en retour, que ces structures d’accompagnement « mal connues du grand public » leur coûtaient bien trop cher compte tenu de la qualité du service délivré.

Le 16 janvier, à l’Assemblée, responsables de la Caisse d'allocations familiales (CAF) et de la CPAM (Assurance maladie) faisaient part de leurs doutes sur la capacité des secrétaires de mairie à orienter correctement leurs usagers. Au point de réfléchir à s’émanciper de MSAP trop hétérogènes, et former des « guichets uniques » de sécurité sociale.

La stratégie de Pôle emploi

D’autres organismes comme Pôle emploi ou le Trésor public envisagent, eux, de se projeter « au-devant du public » via un service itinérant et des accueils sur rendez-vous dans des tiers-lieux. « Nous discutons systématiquement de l’évolution de notre maillage avec les élus. Mais nous restons décisionnaires in fine » confie sans fard, Firmine Duro, directrice de la territorialisation. Héraut de la « fin du service public coincé entre quatre murs », Pôle emploi dit néanmoins innover pour faciliter l’accès des demandeurs d’emploi à son offre : services civiques dédiés à l’inclusion numérique, service itinérant expérimenté, offre de covoiturage co-financée, permanences dans des tiers lieux, etc.
Plus que jamais, une évaluation s’impose.

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