La participation citoyenne, pour le meilleur et pour le pire

Une dizaine de chercheurs décortiquent la démocratie participative sous toutes ses formes, soulignant ses enjeux comme ses limites, dans « Les déconvenues de la participation citoyenne ». Entrant davantage par les questions urbaines que démocratiques, ils livrent un avis tout en nuances, ancrant les apports et les critiques théoriques dans d’instructifs cas pratiques.

Les co-constructions, concertations, débats et réunions publiques font désormais partie intégrante du registre de l’action publique : faire participer les citoyens est devenu un impératif pour les architectes comme les urbanistes, les bailleurs ou les travailleurs sociaux, ainsi que, évidemment, les élus locaux. L’ampleur et les formes des concertations diffèrent juste selon qu’elles portent sur un projet urbain à l’échelle métropolitaine ou des travaux de voirie au coin de la rue, des écoquartiers ou de grands ensembles HLM de quartiers prioritaires politique de la ville. Reste une certitude, néanmoins : l’univers de la démocratie participative s’est considérablement professionnalisé en quelques années, au point de devenir un métier à part entière de la fonction publique territoriale.

L’exercice ne laisse personne réellement insensible, entre ceux y voyant un[…]