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Dénonçant une approche « purement politicienne » ayant « considérablement affaibli nos territoires au détriment à la fois de la proximité et de l’efficacité sans économies sur la dépense publique », l’UMP veut remettre en cause les nouvelles cartes cantonale et régionale, et réintroduire le conseiller territorial, projet mort-né que la gauche avait supprimé dès son arrivée au pouvoir en 2012.
Réunissant le 15 avril les chefs de file régionaux de l’UMP pour les élections de décembre, et notamment Christian Estrosi choisi pour porter les couleurs du parti en région Paca (voir encadré), le patron du parti et ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy a annoncé son intention en cas de retour de la droite à la tête de l’Etat de rétablir le conseiller territorial… Un élu qui n’avait pas eu l’occasion de voir le jour car supprimé par la majorité actuelle dès son arrivée au pouvoir en 2012. Le conseiller territorial était en effet prévu pour 2014, année où devaient fusionner les mandats des conseillers régionaux et généraux.
Le prélude à une fusion par référendum des deux collectivités ?
« Cette réforme permet de rapprocher l’échelon départemental et régional. Le conseiller territorial est une réponse simple pour nos concitoyens : un même élu pour défendre son territoire peut actionner à la fois les moyens du département et de la région », argumente l’UMP dans son communiqué. « C’est, à rebours du mille-feuille français, un vrai guichet unique au service de ses compatriotes. La France a besoin d’avoir moins d’élus mais des élus plus forts avec plus de responsabilités », développe-t-il.
En octobre dernier, alors en campagne pour prendre la tête du parti, Nicolas Sarkozy avait même évoqué un référendum entre l’élection présidentielle et les législatives sur le projet de fusionner conseils régionaux et généraux. Une hypothèse alors soutenue par de nombreux députés de droite, beaucoup moins par les sénateurs, traditionnellement attachés au département. Et la récente vague bleue ne devrait pas inciter outre mesure le président de l’UMP à plaider pour une suppression des départements détenus désormais à 68 % par la droite…
Promesse de « des cantons à taille humaine »
Outre cette réforme mort-née que l’UMP veut ressusciter, le parti souhaite en enterrer deux autres à peine mises en place.
D’abord, celle des nouveaux périmètres des cantons. « Pour servir des desseins purement partisans, le gouvernement a créé des cantons immenses, sans cohérence avec les bassins de vie et dans lesquels les élus sont coupés du terrain. Nous reviendrons à des cantons à taille humaine en prenant l’engagement d’assurer la parité dans la représentation départementale », s’engage le parti.
Ensuite, celle de la nouvelle carte des régions. « Si pour certaines régions, le découpage a pu faire consensus, pour d’autres, il a été fait en niant les réalités de vie et sans respect pour les habitants qui se sont sentis parfois humiliés ».
Refus d'un périmètre "figé"
On se souvient que le Sénat, qui avait basculé à droite dès septembre 2014, s’était prononcé pour une autre carte que celle, retenue in fine, de l’Assemblée nationale, en privilégiant notamment une Alsace conservée intacte, de même que l’absence de fusion entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.
[caption id="attachment_41940" align="alignnone" width="300"] La carte votée par le Sénat le 30 octobre 2014 en 2e lecture n'avait pas été retenue par le Parlement.[/caption]
« Dans chaque région, les élus dans le cadre d’une concertation locale feront donc un bilan de la mise en place des grandes régions et décideront ce qu’ils souhaitent faire pour l’avenir : les conserver ou les changer. Le périmètre de toutes les grandes régions ne peut être considéré comme figé », assène l’UMP.
Christian Estrosi candidat UMP en Paca, incertitude en « Aquipoisin »
La région faisait partie des quelques cas sur lesquels une interrogation planait s’agissant de l’identité du chef de file qui tenterait de reprendre la collectivité à la gauche. On connait désormais la tête de liste UMP pour l’élection régionale en Provence Alpes Côte-d’Azur (Paca) : ce sera le député-maire de Nice Christian Estrosi. C’est l’UMP et son président Nicolas Sarkozy qui l’ont annoncé dans un communiqué du 14 avril.
Pas de primaire donc, même si Eric Ciotti, récemment réélu à la tête du conseil général des Alpes-Maritimes, s’était montré intéressé. Désormais hors-course pour l’exécutif régional, le député visera peut-être début mai la tête de l’Assemblée des départements de France (ADF).
Mais les départements de droite pourraient lui préférer un autre candidat ayant renoncé lui aussi à briguer un exécutif régional : Dominique Bussereau, officiellement candidat à la tête de l’association d’élus, rapporte la Nouvelle République. Une candidature qui intervient peu de temps après avoir annoncé qu’il ne briguait pas l’investiture pour la future présidence de la nouvelle région Aquitaine Poitou-Charente-Limousin, « Aquipoisin » comme la surnomment certains…
Georges - 17/04/2015 09h:06
L'amateurisme continue, ce ne sont pas des élus adultes, mais des politiciens encore ados, voire des gamins dont le plaisir est de prendre le jouet de l'autre, de casser "le château de sable" de l'autre.... C'est une logique que les politiciens adorent jouer, ils aiment tourner en rond sur eux mêmes, ils voient de ce fait, leur nombril à 360 degré. C'est affligeant, consternant. Le peuple, et même les "compatriotes" sont nationalement invités au rejet de ces politiciens-gamins inutiles, aux intérêts personnels. Le peuple ne se déplace plus aux élections, c'est une forme de maturité.
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