L’intervention policière dans les immeubles d’habitation

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5 commentaires

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lacenie - 22/02/2020 08h:40

Nous donnons accès aux forces de l'ordre chaque année en AG mais, matériellement, comment peuvent-elles intervenir ? Tous les livreurs, agents poste le font avec un badge, pourquoi pas les forces de l'ordre ? Lorsque j'ai posé la question à un gendarme, il m'a répondu qu'ils ne pouvaient détenir TOUS les badges de toutes les copropriétés ! lol !!

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Dimaria - 31/07/2021 00h:54

Bonjour je voudrais savoir si la police peut pénètre dans une propriété privé avec une autorisation ou y’a pas mentionné l’adresse de la propriété me d’autre Propriété.merci de votre reponse

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Dima gimenez - 04/08/2021 02h:17

Bonjour je voudrais savoir dans l’autorisation dans une enquête preliminaire de pénétré dans une propriété faut’il une liste de tout les propriétais ou il en droit de se rendre ??si dans la liste des propriétés autorisé la residence ne pas mentionne ni l’adresse sa change quelque chose.merci d’avance pour votre réponse

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CLAUDE LAROCHE - 31/08/2021 01h:26

En tant que propriétaire d'un immeuble, puis-je demander la carte d'identité de personnes inconnues et présentes dans les parties communes de l'immeuble?

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Temelpadsa - 03/09/2021 20h:19

Aucune preuve que l'on est visiteur ou propriétaire. Les parties communes par définition sont accessibles à tous comme la plage et tout domaine public. Sinon il faut installer un péage !

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La réponse de Jean-Louis Vasseur, avocat à la cour, du cabinet Seban et associés.

Les forces de police peuvent-elles librement intervenir dans les parties communes et les espaces privés extérieurs et parkings des programmes de logements sociaux ?

En principe, elles ne le peuvent pas. Les forces de police, de gendarmerie et, le cas échéant, la police municipale ne sont, en effet, en mesure d’intervenir de façon permanente dans les parties communes des immeubles à usage d’habitation qu’à la condition d’y avoir été autorisées par les propriétaires ou exploitants de ces immeubles ou leurs représentants((Article L.126-1 du Code de construction et de l’habitation.)).

La définition de la chambre criminelle

Depuis un arrêt rendu le 27 mai 2009, la chambre criminelle a, en effet, analysé les parties communes d’un immeuble comme étant un lieu privé((Crim. 2 mai 2009, n° 09-82.115.)). Celui-ci se définit comme « l’endroit qui n’est ouvert à personne, sauf autorisation de celui qui l’occupe d’une manière permanente ou temporaire »((Crim. 28 nov. 2006, n° 06-81.200.)).

Il en est de même dans les parkings des programmes d’habitation dès lors que leur accès n’est pas libre, ainsi que dans les espaces privés extérieurs non librement accessibles de ces ensembles. Les forces de police devront être autorisées à y pénétrer.

Cette possibilité s’applique en matière de police administrative, qui a vocation à prévenir les éventuels troubles à l’ordre public.

Les infractions à la loi pénale

En matière de police judiciaire, c’est-à-dire lorsque la police est chargée de constater les infractions à la loi pénale, d’en rassembler les preuves et d’en rechercher les auteurs, la situation se présente différemment.

Pour être en mesure d’intervenir dans les parties communes, espaces privés extérieurs et parkings des programmes d’habitation durant l’enquête préliminaire autorisée par le procureur, la police ou la gendarmerie doivent, si les lieux ne sont pas librement accessibles, y avoir été autorisées, par le propriétaire, l’exploitant, leur représentant, ou, le cas échéant, par un titulaire du droit de pénétrer dans les lieux((Crim. 23 oct. 2013, n° 13-82.762.)).

C’est le cas, par exemple, si la police, durant cette enquête préliminaire, veut s’assurer de l’existence d’un trafic de stupéfiants dans un immeuble d’habitation. L’assentiment des personnes mentionnées ci-dessus n’est, toutefois, pas nécessaire au cas où le juge des libertés et de la détention a rendu une ordonnance en ce sens.

La police ou la gendarmerie pourront intervenir si elles agissent sur commission rogatoire d’un juge d’instruction, les autorisant à perquisitionner dans des lieux privés, qu’il s’agisse de parties communes ou de logements.

En cas d’enquête de flagrance, l’autorité policière, en droit de prendre toute mesure appropriée, pourra pénétrer dans les parties communes sans avoir besoin d’une autorisation préalable.

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