Manifestation contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes
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C’est l’épilogue d’un dossier vieux de plus de 40 ans… « Le projet de Notre-Dame-des-Landes sera abandonné » a déclaré le Premier ministre, ce 17 janvier 2018. La décision pourrait également entraîner de nombreux bouleversements en matière d’aménagement du territoire à l’échelle Grand Ouest et des ses liens vers Paris.
Le rapport des trois médiateurs rendu public le 13 décembre 2017, avait pourtant préparé l’opinion : un abandon du projet d’aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes au profit d’un réaménagement de Nantes-Atlantique. Pour autant, à Nantes, ce 17 janvier 2018 à la mi-journée, les élus locaux sont apparus comme sonnés par cet atterrissage forcé que fut pour eux l’annonce gouvernementale.
« Trahison »
Président du Conseil départemental de Loire-Atlantique et du Syndicat mixte aéroportuaire (SMA) qui regroupe 20 collectivités de Bretagne et des Pays-de-la-Loire, favorables au projet, Philippe Grosvalet estime que « le gouvernement piétine nos collectivités locales qui ont de tout temps accompagné l’Etat dans ce projet. C’est une remise en cause de la décentralisation. » Et même « une quasi trahison ».
Maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, Johanna Rolland évoque « une trahison » tout court et un « sentiment d’abandon de l’Etat ». Sans parler « d’un déni de démocratie » en référence à la consultation conduite à l’échelle de la Loire-Atlantique, en juin 2016 et au terme de laquelle une petite majorité de citoyens s’était exprimée en faveur du transfert. Selon Christelle Morançais, présidente de la région Pays-de-la-Loire, c’est un « coup de poignard pour le développement économique et l’attractivité du Grand Ouest ».