Jean-Marie Bockel, nouveau président de la délégation aux collectivités du Sénat

Denis Solignac
Jean-Marie Bockel, nouveau président de la délégation aux collectivités du Sénat

Jean-Marie Bockel

© Sénat

Le sénateur du Haut-Rhin, désormais rattaché au groupe centriste, a été élu le 4 novembre à la tête de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation de la Haute Assemblée. Sur la réforme territoriale, l’ancien ministre d’ouverture des gouvernements Fillon s’est surtout exprimé contre la très grande région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne.

Le sénateur centriste Jean-Marie Bockel a été élu le 4 novembre à la tête de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation du Sénat. Une instance qui se donne pour mission de « veiller au respect de la libre administration et de l'autonomie financière et fiscale de ces collectivités ainsi qu'à la compensation financière des transferts de compétences et de personnel. Elle est également chargée d'évaluer les conditions de l'application locale des politiques publiques intéressant les collectivités territoriales », indique la Haute chambre.

La délégation est aussi chargée de proposer des mesures de simplification voire de suppression des normes qui entravent l’action des collectivités lcoales.

« Dans le contexte actuel de réforme de notre organisation territoriale et de fortes contraintes budgétaires, la délégation entend jouer pleinement son rôle d’évaluation et de prospection pour contribuer au débat public sur ces questions, dans le respect de ses prérogatives » a souligné, à l’issue de son élection, celui qui succède à Jacqueline Gourault, sénatrice (UDI-UC) du Loir-et-Cher et désormais vice-présidente du Sénat.

Favorable à une Alsace unique
Ancien secrétaire d’Etat sous les gouvernements de François Fillon (Coopération et Francophonie, puis Défense et Anciens combattants et enfin Justice), période durant laquelle il fonda Gauche moderne pour mieux quitter le PS et entrer dans le giron de l’UMP, Jean-Marie Bockel fut également longtemps maire de Mulhouse de 1989 à 2010. Année où il reprit la présidence de Mulhouse Alsace Agglomération.

Sénateur sous l’étiquette PS de 2004 à 2007, il revient à la Haute chambre en 2010 après trois ans en tant que « ministre d’ouverture » de François Fillon et rejoint alors le groupe RDSE. Depuis octobre 2011, il appartient au groupe centriste de la Haute Assemblée (UDI-UC).

Sur la réforme territoriale, l’élu du Haut-Rhin s’est surtout fait remarquer pour sa ferme opposition à la fusion Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne voulue par les députés mais récemment rejetée par le Sénat.

Le sénateur est en revanche favorable à une Alsace unique, « même si la perspective du conseil unique d’Alsace doit encore être rétablie par l’intermédiaire d’un cadre législatif approprié », indiquait-il le 29 octobre après le vote sénatorial.

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