« Il y a une masse de savoirs sur le climat et les enjeux locaux qui est sous-utilisée »

Hélène Huteau
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jipebe29 - 25/04/2019 12h:49

C'est très bizarre cette hystérie climatique qui s'appuie sur une idéologie et non sur la raison et le bon sens. En effet, depuis près de 20 ans, il n’y a quasiment plus de réchauffement global (mesures UAH et Hadcrut), la tendance étant de +0,1°C/décennie, ce qui n’a rien d’alarmant, d’autant que ce plateau de température a lieu alors qu’il y a une forte inflation des émissions anthropiques de CO2. En outre, les projections des modèles numériques divergent de plus en plus des observations, ce qui veut dire que leurs projections multidécadales n’ont aucune crédibilité et que le mieux est de ne surtout rien faire. Rien que ces observations devraient normalement être suivies d’une remise en cause des thèses hypothétiques du GIEC et des politiques climat-énergie qui en découlent, mais comme le politique instrumentalise la science, rien ne changera et nos politiques climat-énergie, aussi onéreuses qu’absurdes et inutiles continueront de réduire le pouvoir d’achat des ménages ainsi que la compétitivité de nos entreprises et à supprimer de l’emploi salarié. Peut-on vraiment faire pire pour ruiner notre pays et nos régions ?

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jipebe29 - 26/04/2019 09h:50

Tous les scientifiques des centres scientifiques publics sont des alarmistes sur le climat, car ils sont tenus de se conformer à ce que veulent nous faire croire nos gouvernants, à savoir qu'il y a un épouvantable réchauffement climatique anthropique et donc que, pour sauver la planète, il faut entretenir la peur pour que les citoyens acceptent de payer dans la joie leurs indulgences climatiques qui les laveront de leurs affreux péchés de consommateurs irresponsables. Et peu importe que les politiques climat-énergie réduisent le pouvoir d’achat des ménages étouffés par les taxes, diminuent la compétitivité de nos entreprises, donc détruisent de l’emploi salarié, et peu importe que nos Régions soient définitivement défigurées par plus de 25000 éoliennes intermittentes, au bilan carbone particulièrement mauvais, au faible facteur de charge (21%), tueuses de biodiversité ailée, et sources de graves nuisances pour la santé des riverains (infrasons). Le dogme, vous dis-je, le dogme, quel qu’en soit le prix !

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« Il y a une masse de savoirs sur le climat et les enjeux locaux qui est sous-utilisée »

Hervé Le Treut, climatologue, président d'Acclimaterra

© capture écran IHEST

Hervé Le Treut, climatologue, a participé aux cinq premiers rapports du Giec, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Il préside AcclimaTerra, comité scientifique régional sur le changement climatique de Nouvelle-Aquitaine.

Comment AcclimaTerra a-t-il été mis en place ?

Hervé Le Treut : Le groupe interdisciplinaire est né en 2011 d’une volonté de la région Aquitaine. A l’image du Giec, c’est un lieu d’expertise indépendant, où tous les contributeurs sont bénévoles. Sur les deux rapports, pas moins de quatre cents chercheurs de haut niveau, ont participé. Pour le deuxième, sorti au printemps 2018, nous avons consulté les présidents d’université de Nouvelle-Aquitaine pour constituer des comités que nous avons ouverts à d’autres acteurs, comme les ONG, l’Agence de l’eau, l’Ademe régionale, afin de créer un maillage fort tant en compétences - économie, sociologie, énergie, écologie…- que géographiquement. La révélation a été de constater la masse de savoirs accumulée sur le climat et les enjeux locaux qui est sous-utilisée.

En quoi AcclimaTerra est-il utile pour anticiper les risques naturels locaux?

Le changement climatique nous expose de plus en plus à des risques liés au littoral, à l’eau, aux filières agricoles, à la perte de biodiversité… Nous créons des liens entre ces différents domaines pour éclairer décisions et arbitrages. Rien de sérieux ne peut se dire sans un effort scientifique. Nous sommes capables d’anticiper les zones qui seront inondées en bord de Gironde, dans quelques décennies. En revanche, l’érosion du littoral n’est pas aussi mécanique que la montée des eaux. Elle peut survenir subitement ou dans dix ans. Mais si on attend trop pour s’adapter, nous serons confrontés à des villes non préparées aux vagues de chaleur et à la fuite des habitants du littoral.

Est-ce que les élus font appel à ce « think tank » pour éclairer leurs décisions ?

La région est à l’écoute en permanence, avec une à quatre personnes présentes aux réunions, notamment la vice-présidente en charge du climat et de la transition énergétique. Nous avons aussi besoin d’eux pour que nos recherches soient pertinentes pour la région. Nous faisons des suggestions aux élus, sans être prescriptifs. J’ai le sentiment que les idées diffusent pour la gestion de la montagne ou encore de la pêche… Dans deux ans nous reprendrons les recherches afin de suivre les domaines de vulnérabilité en temps réel, car les enjeux de société bougent et le changement climatique aussi !

Comment ce dispositif permet de sensibiliser le grand public aux risques?

Certains contributeurs ont été formés et sont partis en tournée à travers quatorze villes, en partenariat avec le Train du climat, fin 2018. AcclimaCampus et AcclimaLycée ont organisé des exposés dans les écoles. Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé pour douze autres villes en 2019. Les thématiques et formats sont co-construits avec chaque territoire.

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