Harlem Désir, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes : « On ne peut laisser la politique régionale s’enliser »

Denis Solignac
Harlem Désir, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes : « On ne peut laisser la politique régionale s’enliser »

Harlem Désir

© EU 2014

La programmation 2014-2020 des fonds européens en France a été lancée lors d'un séminaire à Montpellier le 14 novembre 2014. Des fonds précieux pour développer l'activité économique dans les territoires et soutenir l'innovation, avec quelques priorités dans les domaines du numérique ou de la transition énergétique, comme le souligne le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Harlem Désir.

Courrierdesmaires.fr. La période de programmation 2014-2020 des fonds européens est officiellement lancée. Quel sera le rôle de ces fonds ?

Harlem Désir. Les fonds européens structurels et d’investissement (FESI), d’un montant de 26,7 milliards d’euros pour la France vont servir à réduire la fracture numérique de nos territoires, à accompagner nos entreprises dans leurs capacités en matière de recherche et développement et à soutenir des projets de développement durable et de transition énergétique.

Qu’en est-il du social ?

H. D. Il faut souligner la forte composante sociale de cette nouvelle programmation. La programmation précédente avait permis de soutenir 32 800 projets d’accès et de maintien dans l’emploi dans nos territoires.

La programmation 2014-2020 comprend de nouveau une part majeure de Fonds social européen, qui s’élève à plus de 6 milliards d’euros (41,7% des fonds structurels). Il sera consacré pour un tiers à l’inclusion sociale et à la lutte contre la pauvreté, soit une part supérieure aux 20% minimum requis au niveau européen.

Une place est aussi faite aux jeunes…

H. D. Oui, le programme opérationnel français relatif à l’initiative pour l’emploi des jeunes a été le premier approuvé en Europe.

La France dispose d’une enveloppe de 620 millions d’euros permettant de soutenir financièrement les régions présentant un chômage élevé des jeunes, supérieur à 25%.

Contrairement à ce que certains voudraient faire croire, la « garantie jeunes », soutenue par les financements européens, ça marche.

Concrètement, où en est-on de la programmation ?

H. D. La Commission a adopté les programmes opérationnels (PO) des régions Auvergne, Aquitaine, Franche-Comté, Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes.

Toutefois, si nous voulons que l’ensemble des projets prennent vie rapidement, il faut que toutes les régions puissent bénéficier d’une adoption rapide de leur PO.

C’est pourquoi, le dialogue avec la Commission autour des différents programmes opérationnels doit être intensifié, accéléré, concrétisé. On ne peut laisser cette politique s’enliser dans des procédures lourdes.

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