Frédéric Cuvillier, un ancien ministre bientôt président du Cner

Aurélien Hélias
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Laurent Feutry - 14/04/2015 06h:54

L'agence d'urbanisme de la CAB (agglomération Boulonnaise) fonctionne selon un schéma classique et au final peu productif. Les résultats économiques boulonnais sont catastrophiques avec des taux de chômage dans certains quartiers dépassant ceux des Dom-Tom ! Frederic Cuvillier est aussi impliqué dans une agence locale Urbavileo beaucoup plus impliquée dans les affaires immobilières locales et elle mérite qu'on s'y intéresse , car il s'en dégage une certaine opacité troublante...un bon sujet pour des journalistes d'investigation !

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Frédéric Cuvillier, un ancien ministre bientôt président du Cner

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Le 15 avril 2015, l’ancien ministre délégué aux Transports, à la mer et à la pêche, devrait prendre la tête du Cner, fédération des agences de développement économique. Une forme de retour au plan national pour le député-maire (PS) de Boulogne-sur-Mer, qui avait refusé fin août 2014 de demeurer dans le gouvernement Valls 2 et qui, depuis, s'est montré critique de la politique économique de l’exécutif.

Le 15 avril 2015, le conseil d’administration du Cner devrait élire à sa tété le député-maire (PS) de Boulogne-sur-Mer, Frédéric Cuvillier, jusqu’alors membre titulaire du conseil d’administration de cette fédération des agences de développement économique au titre de son mandat d’administrateur de Boulogne-sur-Mer développement Côte d'Opale, l’agence de développement économique de cette agglomération du Pas-de-Calais. Il remplacerait alors Pascal Allizard, devenu sénateur (UMP) en septembre 2014.

Ministre délégué aux Transports, à la mer et à la pêche pendant tout le gouvernement Ayrault, Frédéric Cuvillier n’avait fait qu’une courte pige de moins de cinq mois avec le même portefeuille – mais « rétrogradé » au titre de secrétaire d’Etat — dans le premier gouvernement Valls, avant de refuser le même poste dans le gouvernement Valls 2. L’élu boulonnais déplorait le peu de considération dont bénéficiait son secteur. Il avait aussi jugé la nouvelle équipe Valls et sa feuille de route insuffisamment marquées à gauche, notamment sur le plan économique. Ce qui l’a d’ailleurs amené à se montrer critique envers certaines des orientions gouvernementales en la matière, encore récemment au lendemain des élections départementales perdues par son camp :

Seules les récentes annonces de Manuel Valls en faveur de l’investissement public comme privé ont trouvé grâce à ses yeux :


Cinq jours avant son arrivée à la tête du Cner, l’ancien ministre des Transports appelle, dans une tribune publiée ce 10 avril par le Point, à « rétablir l’égalité des territoires », notamment là où « les poches urbaines ou périurbaines entretiennent des taux de chômage plus élevés que la moyenne, où l'activité économique se réduit à la survivance anémiée d'un tissu industriel effondré, où l'enclavement conduit à l'atonie des initiatives, à l'atrophie du développement ».


Et Frédéric Cuvillier de proposer de « faire de ces territoires des pôles de reconquête économique, comme il existe, dans les territoires de croissance, des pôles de compétitivité. Faisons-en des zones franches, des zones de facilitation, des laboratoires où les synergies de moyens et de services garantissent la recomposition du tissu économique ».

Pour y parvenir, l’élu appelle à « la mise en place d'un plan de reconquête économique, véritable pacte républicain unissant les acteurs économiques aux politiques publiques fondatrices et à la force de l'innovation territoriale, riche en expérimentations réussies » et l’instauration d’« un modèle souple et adapté à l'apprentissage par l'entreprise, de nouvelles voies pour l'acquisition d'un métier par de vraies formations professionnalisantes, un accompagnement pour la réussite économique pérenne d'initiatives individuelles ».

Le 62e congrès du Cner en septembre à Antibes
Après Aix-les-Bains en juin 2014, le Cner organisera son congrès à Antibes (Alpes-Maritime), les 17 et 18 septembre. Si le programme des débats n’est pas encore fixé, il y sera certainement question non seulement du nouveau pouvoir économique des grandes régions, mais aussi de l’attractivité et de la compétitivité des territoires, objet d’une étude de la fédération dont la publication est annoncée pour la fin avril.

Au-delà d'une analyse théorique, l’ouvrage ambitionne d’aider « les élus et responsables locaux [à] assurer le développement de leur territoire » au travers de bonnes pratiques, de « démarches de marketing durables, s’appuyant sur les dynamiques réelles du territoire ».

Pour ce faire, plusieurs chercheurs et universitaires y explorent les notions d’attractivité, de marketing des services et des territoires et d’image de marque. Et s’appuient sur « une vingtaine d’expériences réussies dans ce domaine, qu’il s’agisse de marketing territorial, de construction d’une offre territoriale, d’actions ciblées, ou encore d’anticipation des mutations du territoire ».

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