François Durovray préside le CD de l’Essonne
Ils sont 13 présidents de conseil départemental à avoir été nommés le 10 juin à la tête d’une commission thématique à l’ADF, dans la foulée du changement de majorité de l’association désormais présidée par Dominique Bussereau. Chaque jour, Le Courrier des maires vous fait découvrir le profil d'un de ces élus, ses réalisations locales et ses prises de position dans le champ de compétence attribué, et les enjeux à relever dans le contexte financier et institutionnel issu notamment de la loi Notre. Aujourd’hui, le président de la commission Mobilité : François Durovray (Essonne).
Succédant au PS Jérôme Guedj à la tête de l’Essonne, l’UMP (LR) François Durovray, jusqu’alors maire UMP de Montgeron et président de la communauté d’agglomération Sénart Val-de-Seine, a été dans la foulée nommé président de la commission Mobilité de l’ADF. Il sera aidé dans ses travaux par deux vice-présidents, Gilbert Favreau (Deux-Sèvres) et Yves Krattinger (Haute-Saône).
« J'ai toujours été sensible aux problématiques liées aux transports et aux déplacements. Cette nomination à la tête de la commission "mobilités" est donc un gage de confiance que j’entends mettre au service des usagers des transports publics de l’ensemble des territoires, avec un intérêt particulier pour les usagers franciliens, qui font face chaque jour à de trop nombreuses difficultés dans les bus ou dans les trains », réagissait à l’annonce de sa nomination celui qui est également vice-président du syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif).
Derrière la desserte des territoires, l’enjeu financier
Dès le 7 juillet, François Durovray était auditionné sur ces enjeux de mobilité par la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales sur les enjeux financiers des transports gérés par les départements, leurs diagnostics territoriaux, mais également leur action en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Lors de son discours d’investiture à la présidence du département, François Durovray a affiché plusieurs priorités en la matière : d’abord celle d’obtenir pour l’Essonne un réseau de transports « plus dense et mieux pensé » : « Il nous faudra une forte mobilisation en faveur de nos RER », a plaidé celui qui souhaite « une meilleure desserte en bus et RER de la grande couronne francilienne ». Pour le vice-président du Stif, « les financements prévus au CPER sont largement insuffisants et ne permettront même pas de faire face à l’augmentation du trafic ». Et de souhaiter « obtenir des engagements pour rénover ces lignes ».
Collaboration rapprochée avec le Stif
L’une des premières décisions du nouvel exécutif en la matière a été toutefois de rendre au Stif, dès la rentrée scolaire 2015, la compétence déléguée qu’il avait depuis 2010 pour les transports scolaires et des élèves handicapés. Car la compétence était devenue trop lourde financièrement pour la collectivité départementale, et même déficitaire. « Pour l’année scolaire 2014-2015, alors même que le département aura dépensé près de 23 millions d’euros pour les transports scolaires en circuits spéciaux, le Stif n’en remboursera que 10,2 millions », détaillait ainsi la motion déposée par la majorité départementale.
Depuis cet épisode, la loi Notre a de toute façon transféré les transports scolaires des départements aux régions. Les départements restent toutefois compétences sur les transports des élèves handicapés, ce qui ne sera pas le cas pour l’Essonne qui profite il est vrai d’un système particulier instauré en région parisienne avec le Stif.
Accession sociale à la propriété et politique de la ville
Au-delà des infrastructures et des modes de transports, la commission Mobilité présidée par le patron de l’Essonne devra aussi travailler sur les parcours résidentiels, à savoir les politiques départementales du logement. « Notre politique du logement, qui concerne bien évidemment la rénovation du patrimoine social, doit s’intéresser à la question de l’accession sociale à la propriété, outil indispensable dans un département comme le nôtre où les prix de l’immobilier rendent plus difficiles l’acquisition de leurs logements par les classes moyennes », ambitionne ainsi l’élu pour son département.
Autre chantiers attribués par l’ADF à cette commission : l’urbanisme et la participation des départements à la politique de la ville. « D’ici la fin de cette année, nous proposerons également d’accompagner la nouvelle génération des contrats de villes et les communes qui en sont bénéficiaires », le tout dans le cadre d’une politique générale de rapprochement avec les communes du département, annonçait le patron de l’exécutif essonnien le 2 avril.
Le 11 juin, François Durovray pouvait d’ailleurs se féliciter sur son fil twitter d’une politique de la ville qui n’avait pas oublié son département :
Victoire pour @CDEssonne la ministre politique de la ville annonce 6 quartiers d'intérêt régional pour le 91 alors que 4 étaient prévus
— François DUROVRAY (@durovray) 11 Juin 2015
Joseph christophe - 13/08/2015 13h:43
Votre article prête à sourire. Venez donc regarder de plus près la gestion de Montgeron et de la CASVS. Augmentation démesurée, en un an, de la fiscalité locale (+15%) et des tarifs d'accès aux services publics, réduction des prestations de services et gestion territoriale d'exclusion. La réalité des actes de François Durovray, une politique de ségrégation pour mieux asseoir une clientèle électorale aisee. Et ce n'est qu'un début car le pire reste à venir, la fusion avec la communauté d'agglomération surendettée de son ancien employeur, le député/Maire, Presidebt d'Aggloleration Dupont Aignan.
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