periurbain-2013
© M. Kis
Les agences d'urbanisme, qui se réuniront du 11 au 13 septembre 2013, veulent sortir le périurbain de la stigmatisation.
« Les campagnes urbaines »… un bel oxymore comme thème de la 43e Rencontre nationale des agences d’urbanisme, du 11 au 13 septembre 2013, à Amiens. Alors que les métropoles sont au centre des discussions, que la problématique du monde rural est bien identifiée, « le discours politique sur le périurbain est peu établi, alors qu’il s’agit d’un enjeu fondamental », estime Claude Raynal, président de l’agence d’urbanisme de Toulouse et maire de Tournefeuille (31), qui remplaçait Vincent Feltesse, président de la FNAU, lors d’une conférence de presse, le 18 juin. C’est pour ne pas se cantonner à une stigmatisation et une dénonciation du périurbain que l’expression « campagnes urbaines » a été choisie.
Complémentarité
Gilles Demailly, maire d’Amiens (80), ville hôte de la rencontre, désireux lui aussi de sortir des stéréotypes et d’une vision condescendante du périurbain propose de voir ces territoires comme jouant un rôle nourricier et comme réserves écologiques et énergétiques. « Le Grand Amiénois part du postulat de la complémentarité entre l’urbain, le rural et le périurbain », déclare-t-il.
Martin Vanier, géographe, professeur à l’université de Grenoble, estime que « la fracture entre l’urbain et le non-urbain date d’environ deux siècles. Aujourd’hui, la société ne s’y reconnaît pas. Elle veut urbanité et ruralité ».
L’enjeu de la 34e rencontre sera donc , au-delà de la polémique, d’essayer de comprendre ce qui se construit dans les campagnes urbaines ; de prendre le sujet sur « le mode projet », selon l’expression de Martin Vanier, ces territoires souffrant d’un déficit de projet ; enfin, de saisir la diversité des campagnes urbaines. La Fnau souhaite aboutir à des propositions concrètes sur ce thème à l’issue des ateliers et débats.